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Changer?

Je suis allergique aux changements, c’est là mon plus grand défaut. Je m’attache aux choses qui durent, à la routine, et crois dur comme fer que le mieux est assez souvent l’ennemi du bien. Dans un monde en perpétuelle mutation, je suis un anormal, un handicapé du système. Mon entourage en sourit, mais l’inertie apparente de mon comportement énerve tous ces gens qui tournent autour des agriculteurs, surtout les marchands de machines et d’équipements. Je suis l’élève le plus exécrable qui soit dans l’école capitaliste. Mais au final, détester les changements, est-ce vraiment un défaut ?

La plupart des gens répondront par l’affirmative, surtout les jeunes. Beaucoup d’entre eux sont des adeptes fanatiques de la religion du changement : ils changent de métier, d’habitation, de petit ami ou de petite amie comme de chemise ! Et ils s’en glorifient ! Ils se marient, se démarient, mélangent leurs enfants, s’expatrient, reviennent, repartent, et poursuivent sans fin je ne sais quelle chimère. Prompts à s’enflammer, ils s’éteignent très vite puis recherchent d’autres étincelles qui les feront flamber. Ils remettent sans cesse leur vie en question, prêts à tout...

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Pour qui? Pourquoi?

Voix de la terre Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je ne sais toujours pas pour qui, ni pourquoi je voterai d’ici un petit mois. Sans doute suis-je un mauvais citoyen, de me sentir aussi peu concerné par la politique ? Et pourtant, je devrais ! L’agriculture est particulièrement tributaire des propositions présentées et débattues dans les hémicycles des parlementaires, des décisions prises dans les cabinets des ministres. Voter pour des gens compétents relève de la plus haute importance, sinon le premier branquignolle venu risque fort de prendre les rênes de nos destinées. Si tu ne viens pas à la politique, celle-ci viendra à toi, fatalement…
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