Oeufs contaminés au fipronil: l’Afsca réclame plusieurs millions d’euros de dédommagement

DSC_0349

Le scandale des œufs contaminés au Fipronil, un insecticide interdit, avait ébranlé la filière avicole européenne en 2017. Rien qu’en Belgique, plus de 77 millions d’œufs ont dû être détruits et près de deux millions de volailles abattues, selon l’Afsca. «De nombreux éleveurs de volailles sont restés sur la touche après la mise à l’arrêt de leur exploitation. A l’époque, ils ne savaient pas si le Fipronil allait rester incrusté dans les murs. Des exploitations ont dû être nettoyées plusieurs fois. Certains éleveurs ont dû attendre des mois avant de pouvoir reprendre leur activité», a avancé le conseil de l’Afsca, Me Jan Swennen.

L’Afsca a pris à sa charge les coûts de nettoyage et de compensation des exploitations à l’arrêt. «Dans d’autres pays, de nombreuses entreprises ont fait faillite en l’absence de l’intervention de l’État», a poursuivi son avocat. L’Afsca entend bien récupérer la somme déboursée, aux côtés d’une vingtaine d’éleveurs de volailles, de l’État belge, de la Région flamande et de plusieurs agences régionales, qui réclament tous des dommages-intérêts. Aux Pays-Bas, deux dirigeants de sociétés de désinfection ayant utilisé dans des centaines de fermes avicoles un produit à base de Fipronil ont été condamnés à un an de prison ferme, le 12 avril. Dans le volet belge du dossier, le parquet d’Anvers a réclamé quatre ans de prison ferme à l’encontre du patron de la société - aujourd’hui en faillite - Agro Remijsen qui avait commercialisé dans les deux pays le produit à l’origine du scandale alimentaire, faussement présenté comme 100% naturel. L’intéressé a nié toute intention frauduleuse.

Le direct

Le direct