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Voix de la terre

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Un cygne noir et ses cygnes blancs

Voix de la terre On nous a dit : « Plus de bisous ! ». Pourtant, le vent de mars nous a fait sa bise du Nord-Est pendant trois semaines, depuis l’arrivée du Covid-19, comme par hasard. Les grandes et méchantes invasions viennent le plus souvent de l’Est ! Celle qui nous occupe nous a confinés chez nous, confus et déconfits, mais confiants dans l’issue d’un combat qui risque de faire pas mal de victimes. Chaque jour apporte son lot de (mauvaises) nouvelles. La télé et les journaux sont devenus des plus déprimants… Des plus déroutants aussi, quand on veut suivre le flot tourbillonnant des informations. Politiciens, journalistes, scientifiques, médecins, économistes, sociologues, philosophes, altermondialistes, etc : ça parle dans tous les sens ! Chacun y va de ses conseils, de ses commentaires, de sa vision de l’avenir, de ses leçons à tirer. En pleine crise, l’émotionnel semble parfois prendre le pas sur le rationnel. Une expression cristallise pour moi la situation actuelle : nous vivons, paraît-il, un « cygne noir », lequel est suivi de ses « cygnes blancs ».
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Quel salaire pour les petites mains agricoles?

Il s’agit là pour moi d’un mystère insondable, digne de celui de la Grande Pyramide, ou du trésor des Templiers : comment fixe-t-on les prix agricoles ? Quelle logique régit-elle les processus de calcul ? Ont-ils été établis de manière aléatoire, selon l’humeur du jour des vendeurs et des acheteurs ? Ces questions sont cruciales, car ces prix déterminent nos revenus et conditionnent notre avenir ; ils dictent nos choix, soutiennent nos efforts, dessinent nos projets. Le plus souvent, ils ne reflètent pas la valeur que nos produits ont à nos yeux, ce qu’ils nous ont coûté en termes d’efforts consentis pour les obtenir. Un profond sentiment d’injustice nous assaille, quand nous vendons pour un prix dérisoire notre lait, nos animaux, nos céréales et autres denrées. Pourquoi nos prix sont-ils toujours trop bas ?

«La maison brûle et nous regardons ailleurs!»

En ce début d’année, j’ai décidé de ne plus être sage. Au diable les vœux mielleux. La haine, voilà un vilain mot. Mais c’est le sentiment le plus juste pour qualifier mon dégoût pour la pollution tous azimuts aussi bien sur les bords de nos chemins de campagne jonchés de plastiques, de canettes de coca, de bière que dans le monde en général. Notre consommation exagérée de produits finis « hyper » emballés en tous genres. L’obsolescence des appareils électro-ménagers, les achats par internet dont 40 % reviennent pour échange ou même pas… et qui sont détruits car c’est trop coûteux de les retrier et de les dispatcher dans leurs énormes stocks. Comme disait Jacques Chirac : « la maison brûle et nous regardons ailleurs ». Tous sont d’accord pour dire qu’il avait vu juste mais personne ne bouge.

Après la pluie…

Au risque de vous paraître banal, j’aimerais vous parler de la pluie et du bon temps, car j’ai eu grand plaisir, -vous aussi sans doute ! –, à retrouver ces jours-ci un coin de ciel bleu où luit un soleil rieur, après des semaines et des semaines de météo grise et humide ! Depuis la Toussaint, la pluie s’est incrustée chez nous. Omniprésente au-devant de la scène, elle s’est déclinée sous toutes ses formes : tantôt droite et battante, un autre jour venteuse et cinglante, puis fine et vaporeuse, quelquefois torrentielle et tourbillonnante… Nous avons eu droit à tout un catalogue d’averses intermittentes ou de précipitations continues, de quoi renflouer quelque peu les nappes phréatiques au niveau zéro, et rendre vie à nos sources et ruisseaux en panne sèche depuis l’été. Depuis la mi-janvier, -ouf ! –, les hautes pressions ont repris du poil de la bête. Les nuages se déchirent en lambeaux emportés par les vents, et personne n’est fâché de retrouver enfin un ciel plus dégagé.

Le choix des lecteurs

Foule sentimentale

Le 1er juin 2019 est décédé Michel Serres, un philosophe français tout à fait génial et passionnant. Né dans le sud-ouest de la France en 1931, il était fils d’agriculteur et son parcours exceptionnel porte la marque indélébile de son atavisme paysan. Il était « clairvoyant », et sa pensée perçait les apparences pour découvrir les faces cachées des sentiments humains. Un de ses sujets favoris touchait bien entendu l’agriculture, son évolution au cours du vingtième siècle, et toutes les leçons à tirer pour mieux appréhender notre avenir.

Années chlorophylle?

2020, « twenty twenty » disent les anglophones. Nous venons -déjà !- d’entamer la troisième décennie du 21e siècle, lequel, mine de rien, avance à grands pas sur son chemin pavé de bonnes et moins bonnes intentions… 2020 sera-t-il vain ou divin ? Je ne suis pas devin. Sortirons-nous vingt cœurs des multiples défis présents et à venir ? L’année qui s’achève consacre en tout cas une flopée de belles résolutions, dont ce fameux Green Deal lancé par l’Union Européenne, deux mots qui claquent au vent et sonnent le grand branle-bas de combat contre le réchauffement climatique. Sur qui va-t-on taper cette fois encore ? Je crains le pire…

Dans quel monde vivons-nous?

C’était un soir de la mi-décembre tout à fait ordinaire… sauf que pour une fois, je l’ai passé devant la télé. Il n’y avait rien d’exceptionnel ce soir-là : ni guerre, ni catastrophe, ni élection, ni coupe du monde. C’était le remplissage ordinaire : la non-formation du gouvernement, les grèves et manifs en France, les outrances de Donald Trump et… le miel qui m’a attiré comme une mouche sur une merde : une émission SANTÉ sur France 5 : « Les PESTICIDES, peut-on encore y échapper ? »