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Qualité Filière Lait : une importance accrue concernant l’hygiène et l’utilisation des antibiotiques

À partir du 1er mars 2024, une nouvelle version du cahier des charges Qualité Filière Lait sera publiée. Dans cette version 11.1, des ajustements seront apportés concernant l’évaluation de l’hygiène, et un engagement plus fort sera pris en faveur d’une utilisation optimale des antibiotiques pour les élevages laitiers.

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En 2000, le secteur laitier a décidé de rassembler dans le cahier des charges privé intitulé Qualité Filière Lait les demandes des clients, basées sur les souhaits des consommateurs, qui portaient sur la production laitière.

Une nouvelle version de ce cahier est régulièrement proposée, afin que ces nouveaux progrès puissent être transmis à tous les producteurs laitiers participants. Par ailleurs, ces modifications, qui interviennent dans un cadre légal, garantissent que ce manuel reste pertinent pour l’ensemble de la chaîne, des producteurs aux transformateurs jusqu’aux acheteurs de produits laitiers.

Une évaluation plus importante pour la propreté

Depuis son lancement, le cahier des charges QFL comprend un score pour l’hygiène. Il permet une évaluation plus objective de celle-ci au sein des exploitations laitières. Il comprend ainsi des critères portant notamment sur la propreté des vaches, de la salle de traite, de l’étable…

Après quelques années, il s’est avéré qu’il était important d’affiner cette évaluation dont l’objectif est d’identifier les entreprises qui ne respectent pas ces règles d’hygiène et de propreté, et de les encourager à s’améliorer. De plus, il a été décidé qu’aucun certificat ne serait délivré en cas de mauvais résultat lors de cette évaluation, et que ces certificats seraient attribués plus rapidement pour une durée de 18 mois.

MilkBE rappelle aussi qu’une tierce partie pouvait déjà solliciter un audit inopiné axé sur les points visuels suite à une plainte relative au statut d’hygiène de l’exploitation. Un tel audit sera désormais effectué par l’auditeur et son coordinateur. En outre, l’acheteur du lait pourra le suivre en tant qu’observateur.

Mettre en place la meilleure stratégie pour la santé des bêtes

L’utilisation de médicaments et la résistance aux antibiotiques restent un point d’attention important pour MilkBE « vu la préoccupation sociétale autour de ce sujet et vu que le politique l’identifie comme une priorité importante ». L’association a donc pris des engagements dans le cadre d’une convention conclue avec les autorités à propos de leur réduction. Les producteurs laitiers ont, dès lors, été invités à s’inscrire à des bases de données telles que AB-Register en Flandre ou Bigame en Wallonie. Les auditeurs QFL sont, eux, chargés de vérifier si tous les antibiotiques utilisés sont bien enregistrés dans ces bases de données. De plus, chaque producteur laitier reçoit chaque année un rapport individuel de benchmarking sur l’utilisation de ces médicaments dans son exploitation, ainsi que sur la situation de l’ensemble du secteur.

À partir du 1er mars 2024, le cahier des charges QFL demandera aussi aux producteurs laitiers ayant reçu une évaluation jaune ou rouge pour la catégorie « bétail laitier » de discuter le rapport de benchmarking avec leur vétérinaire d’exploitation. De cette façon, il sera davantage incité à réfléchir avec son vétérinaire sur la meilleure stratégie santé à mettre en place, indique MilkBE.

Simplification administrative

Enfin, grâce à une simplification administrative, les utilisateurs professionnels de biocides du circuit fermé ne doivent plus s’enregistrer chaque année, mais qu’une seule fois auprès des autorités. « En outre, le groupe de travail QFL s’est engagé à rechercher d’autres possibilités de simplification et ceci à court terme, comme une réduction de l’administration et la charge de la preuve pendant un audit », conclut MilkBE.

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