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Fertilisation azotée de l’association pois-froment: ni trop tôt, ni trop tard, à la juste dose

Les conditions de semis fin octobre début novembre ont été favorables à l’association froment-pois. Cette association a ainsi pu se développer correctement durant l’automne et a profité des températures clémentes.

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Début février, l’état de croissance du froment correspondait au stade début tallage tandis que le pois est déjà composé de deux feuilles et d’une vrille.

La fumure conseillée

La fumure conseillée pour 2024 s’appuie sur les résultats du projet de recherche financé par le SPW/DGO3 de 2012 à 2018, intitulé « Produire durablement des graines riches en protéines en optimisant la conduite de la culture associée de pois protéagineux d’hiver et de froment d’hiver », sur les essais réalisés par le CePiCOP en 2019 et 2020 ainsi que sur base des observations de ce début de saison. Il s’agit d’une fumure en deux fractions. Une première fraction de 40 kg N/ha est apportée au stade tallage-redressement du froment. Ensuite, un apport de 60 kg N/ha est réalisé lors du stade dernière feuille. Une fumure totale de 100 kg N/ha est donc appliquée.

Ne pas impacter la fertilisation naturelle

Il est inutile de surfertiliser cette association car cette action aura alors un impact négatif sur la « fertilisation naturelle » apportée par les nodosités qui vivent en symbiose avec le système racinaire du pois. En effet, une fertilisation trop importante voire trop précoce limite la mise en place et le développement de ces nodosités sur le système racinaire du pois. Ces nodosités constituent un des atouts des légumineuses, permettant à ces dernières de subvenir à leurs besoins en élément azoté pendant la phase végétative par une assimilation de l’azote contenu dans l’air. Dans le cadre de cette association, elles présentent également un atout en fin de végétation puisqu’elles permettent alors à la céréale de bénéficier d’une « fertilisation complémentaire », grâce aux transferts d’éléments nutritifs issus d’exsudats racinaires.

Il est donc important de réaliser ces applications aux moments idéaux, ni trop précoces, ni trop tardifs, ni supérieures à la fertilisation conseillée car cela limite alors les performances de l’association.

D’après le Livre Blanc Céréales,

Février 2024

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