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Apprendre à Vivre ensemble

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Dans ses premières pages, votre Sillon Belge se fait l’écho d’une démarche proactive au sujet de l’utilisation des produits phytosanitaires à usage agricole. Encore et toujours les pesticides, direz-vous ! Dressant le constat des incompréhensions, malentendus et tout simplement d’un manque cruel de dialogue qui prévaut entre les agriculteurs et nombre de leurs concitoyens, un collectif d’une dizaine d’organismes liés au monde agricole, à la protection des plantes et de l’environnement et aux pouvoirs locaux s’est mobilisé pendant plusieurs mois pour élaborer un « outil » baptisé opportunément Référentiel du vivre ensemble. Sous la forme d’un document proposant en 17 actions une série de bonnes pratiques et actions volontaires, partagées et très concrètes au niveau local, cet instrument se veut le sésame d’une renaissance de la communication entre agriculteurs et riverains. Objectif : mieux comprendre et se comprendre. Loin des grandes campagnes promotionnelles régionales et des longs discours, devenus totalement vains à l’heure des réseaux sociaux et immédiatement suspectés de « publicité mensongère émanant de lobbies et de scientifiques liés au secteur agricole et à l’industrie », la présente démarche privilégie expressément l’action au niveau local. C’est effectivement à l’échelle communale, sur un territoire bien précis, que ce dialogue entre les agriculteurs et leurs voisins peut se (re)nouer dans un esprit constructif et une ambiance apaisée. C’est dans cette proximité que les agriculteurs pourront démystifier en toute transparence l’emploi des produits de protection des plantes et répondre aux craintes et préoccupations des riverains et trouver des solutions pour mieux vivre ensemble !

M. de N.

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Son propre maître? Vraiment?

Voix de la terre Un agriculteur, dit-on, est son propre maître. Légende ou réalité ? Chaque matin, il se lève avec un plan de travail en tête, un schéma mental qu’il a dessiné lui-même, que personne ne lui a imposé, ni un patron, ni un chef de chantier ou un quelconque directeur. Il organise sa journée comme bon lui semble, sans limites ni obligations. Vu de l’extérieur, notre métier semble baigner dans une forme de liberté absolue, mais au-delà des apparences, des obligations de résultat déterminent le parcours à accomplir. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne l’agriculture contractuelle, forme moderne et pernicieuse de servitude paysanne.
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