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Un subside pour soutenir la traction animale

C’est une bonne nouvelle pour l’Asbl Meneurs : durant un an, celle-ci va bénéficier d’un subside du cabinet de la ministre Céline Tellier afin de soutenir la traction animale. Différentes actions seront mises en place.

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Le travail a porté ses fruits pour l’Asbl Meneurs. En septembre, cette association avait communiqué sur les résultats sans équivoque de son enquête : si des mesures rapides et adéquates n’étaient pas prises rapidement le métier de débardeur au cheval risquait de disparaître ! Grâce à cet état des lieux et à la communication autour de celui-ci, le cabinet de la ministre Céline Tellier (environnement, nature, forêt, ruralité et bien-être animal) a décidé d’octroyer un subside. Ce dernier prendra en charge durant un an l’équivalent d’une personne employée à temps plein. Objectif ? Soutenir la traction animale.

Grâce à cette enveloppe budgétaire, différentes actions pourront être déployées. Ainsi, dans les écoles où des cours de sylviculture sont dispensés, une journée de formation sera organisée. Celle-ci comprendra une partie théorique, une démonstration, et un temps sera octroyé pour que les élèves puissent essayer cette technique.

Des journées seront aussi accordées aux propriétaires publics et privés afin de les conseiller sur le débardage au cheval. « Nous allons également réaliser des démonstrations pour ces propriétaires. Ces présentations de notre métier seront réelles et modernes. C’est-à-dire nous montrerons comment se déroule la collaboration entre les différents acteurs que sont les bûcherons, les machines et les débardeurs au cheval », nous explique le président de l’Asbl Gaetan Pyckhout, qui sera aussi présent avec son association lors de la Petite foire, et Demo Forest.

L’Asbl mettra aussi en exergue l’avantage d’utiliser le cheval pour les communes. Les équidés peuvent, en effet, être utilisés pour réaliser différentes tâches. Citons, par exemple, la fauche de sentiers, le ramassage scolaire, le balayage des chemins de promenades ou encore le nettoyage de rivière.

De plus, les meneurs souhaitent élaborer un document pratico-pratique sur l’usage de la traction animale en microferme. Ce qui permettrait d’analyser les coûts et la rentabilité d’une exploitation de ce type qui souhaite travailler avec cette technique.

Accentuer le bien-être des chevaux

Outre ces actions, la subvention permettra de mettre l’accent sur le bien-être de ces chevaux de travail. Ainsi, l’Asbl Meneurs élaborera un document afin d’améliorer leurs conditions. « Nous nous baserons sur des données scientifiques, en prenant les résultats de différentes études sur les besoins des chevaux. Cela permettra d’informer les utilisateurs des équidés, mais également le grand public à ce sujet ». Il sera, par exemple, question du poids que tel ou tel type de cheval peut tracter.

Après toutes ces années de bons et loyaux services, cette équipe souhaite prévoir un mécanisme de fonds de retraite pour les animaux, histoire de s’assurer qu’ils pourront couler des jours heureux à la fin de leur carrière professionnelle.

« Une reconnaissance de notre travail »

Notons que c’est la première fois que l’Asbl Meneurs bénéficie d’un tel subside. « C’est une réelle preuve de confiance et de reconnaissance du travail que nous avons accompli », souligne son président.

Par ailleurs, afin de mettre en place ces différentes actions, l’association sera accompagnée par plusieurs acteurs : un membre du département de la nature et des forêts, deux chefs de cantons (Habay-la-Neuve et Saint-Hubert), le président de la confédération du bois, et un représentant de la société royale forestière de Belgique.

Ensemble, ils auront donc pour mission de remettre la question du cheval au travail sur le devant de la scène. Un sujet d’actualité qui est en train d’évoluer. De nombreuses personnes ont, en effet, pris conscience des nombreux atouts de cette technique : environnementaux, préservation des sols et d’un métier en voie de disparition. « J’ai eu trois coups de téléphone cette semaine de propriétaires de forêts désireux d’utiliser cette technique ». Des propriétaires qui seraient également plus conscients des conditions de travail des débardeurs. Selon les résultats de l’enquête, ces professionnels ne perçoivent, en moyenne, que 1.270 euros net, à la fin du mois. Autant dire qu’il était grand temps que l’on fasse bouger les lignes de ce beau métier en péril.

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