Altermondialiste, anarchiste, populiste, activiste, gauchiste, écologiste… : épines et fleurs qualificatives sont jetées par brassées sous les pas de José Bové, défenseur charismatique de la paysannerie. Il s’est créé un rôle taillé sur mesure : celui du dernier Gaulois qui résiste aux légions impériales de l’ultralibéralisme. Sa gouaille et son franc-parler sont inénarrables, et ne laissent personne indifférent. Il amuse, ou irrite ; il exalte, ou dénigre ; il blague, ou cloue au pilori ; tantôt on le porte au pinacle, tantôt on le voue aux gémonies. José Bové ne connaît guère la demi-mesure. Il est tout d’un bloc, monolithique, sans concession ni compromission, et ne laisse personne indifférent. Le suivre dans son combat n’est pas aisé : il faut oser Bové…