Comme on dit dans notre petit coin d’Ardenne : « Le mois de novembre s’ra co’vite passé ! ». Le sable du temps glisse entre nos doigts à une vitesse ahurissante, en cette année de disgrâce 2020 placée sous le signe de la Covid-19, de la « co’vite » tout court. Aux horloges, les aiguilles tournent fou et nous piquent nos instants et nos heures. À peine lundi entamé, on est déjà samedi. Hier, c’était le printemps confiné ; aujourd’hui, c’est déjà l’automne, encore confiné ; même les poules ne peuvent plus sortir… Ce temps, quel taon ! Toujours à nous harceler, à sucer notre bon sang de bonsoir, du matin jusqu’au soir !