Exportations : «Cela arrive au pire moment…»
Si en Belgique, les ruminants peuvent continuer à circuler sans aucune condition spécifique, cette perte de statut n’est pas sans conséquence au niveau du commerce international.
Ainsi, pour les animaux de boucherie, le libre échange vers d’autres États membres de l’Union européenne reste possible en respectant cependant plusieurs conditions. Ainsi, aucun cas de FCO ne doit avoir été signalé dans l’exploitation de provenance durant 30 jours. De plus, les animaux doivent être transportés directement à l’abattoir du pays concerné. Enfin, le responsable de l’exploitation de provenance doit informer l’abattoir 48 heures avant l’arrivée des bêtes.
Pour ceux qui ne sont pas destinés à l’abattage, les états membres peuvent autoriser l’entrée des ruminants dans le cadre d’assouplissements spécifiques. Ceux-ci varient d’un pays à l’autre. Le plus simple pour rester informé des dernières mesures est de consulter le site de la Commission européenne.
Dans notre pays, environ un bovin sur quatre est destiné à l’exportation. L’interruption de ces échanges aurait donc des conséquences dramatiques sur les prix, comme l’indique la Fédération du commerce de bétail. « La filière, déjà malmenée au cours de ces dernières années, ne peut pas se permettre cela. Il est essentiel de mettre tout en œuvre pour favoriser l’exportation ».
Selon la FNCB, cette situation arrive aussi au mauvais moment… La période de fin de pâturage est souvent celle durant laquelle le plus d’animaux sont commercialisés.
Mettre de l’insecticide
« Les rares pays indemnes du sérotype 3 qui acceptent nos bovins maigres (l’Italie principalement et le Luxembourg) imposent un test PCR après une période de protection des animaux par un insecticide de minimum 14 jours », poursuit la Fédération du commerce de bétail.
Afin de préserver au mieux le prix des bovins en favorisant l’exportation, elle encourage les éleveurs à protéger leurs animaux en les couvrant d’un insecticide agréé.
Si cette opération est réalisée avec le vétérinaire et que ce dernier peut attester de ce traitement au moment de la vente, les animaux auront une meilleure protection sanitaire et seront favorisés pour le commerce international. « Ceci est particulièrement important pour les lots de broutards de races françaises et les petites génisses culardes ».