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Voix de la terre

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Merci les jeunes!

Voix de la terre Durant ce mois de février, votre détermination et votre enthousiasme ont secoué et réveillé les instances politiques locales et européennes.
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On vous a compris!

Comme c’est beau : à l’unisson, tous les politiques soutiennent les agriculteurs. Fini l’agribashing ! Les libéraux, à fond les manettes, pourvu qu’on maintienne le libre-échange sur les marchés. Les socialistes ont le cœur qui saigne à condition qu’on maintienne le pouvoir d’achat en important bon marché. Et les écologistes, pareil, avec une bouche en cul-de-poule quand on parle de l’accumulation et de la complexification des normes environnementales.

Un vent de solidarité sur la famille de la terre

La semaine dernière, le monde agricole s’est embrasé de colère mais aussi de beaucoup d’unité. C’est assez rare pour le souligner et j’ai envie de m’en réjouir, à défaut de ne pas (encore !) pouvoir nous délecter d’avancées concrètes dans les demandes exposées par les agriculteurs.

Autour de la table en tracteurs à pédales

Cette fois, la marmite agricole est en pleine ébullition ; le lait déborde, et c’est peu de le dire ! Démonstration de force et de puissance, le phénomène est à la fois spectaculaire et exaltant pour nous autres paysans, de voir tous ces tracteurs envahir les villes et former des barrages. Preuve en est faite : nous sommes là, toujours vivants, toujours debout, plus déterminés que jamais à défendre notre profession ! Nul doute que la dopamine et l’adrénaline coulent à flot dans les veines des jeunes fermières et fermiers engagés dans la lutte de leur vie, une expérience qu’elles et ils raconteront encore à leurs petits-enfants dans cinquante ans ! Euphorisés par l’effet de masse, grisés par le succès médiatique de leurs actions, ils forment -pour un temps ?- un bloc compact avec qui il faudra désormais compter…

Le choix des lecteurs

Obéir et se taire

« On zè dol sôrtt’ dè djîns qui rotan è qui kloujan leu djînv’ ! ». (On est de la sorte des gens qui marchent et qui ferment leur bouche). En d’autres termes, nous sommes de la race des gens qui obéissent et se taisent. Au cours de mon enfance, j’ai souvent entendu cette expression en patois wallon. Ainsi parlaient nos parents quand ils étaient opposés à un pouvoir supérieur -notable, instituteur, curé, administration…- et ne pouvaient faire entendre leur voix. Avec fatalisme, ils décrivaient ainsi le destin des gens de la terre, soumis à tous ceux-là qui nous prennent pour leurs chiens, auxquels on jette des os de temps à autre pour mieux se les attacher.

Ils n’iront plus au bois

En chaque vieil Ardennais sommeille un bûcheron, un homme des bois ! Je suis né un pied dans ma prairie, l’autre dans la forêt, et celle-ci exerce toujours sur moi un puissant attrait. Pas étonnant dès lors d’avoir choisi d’habiter un lieu très arboré, une ferme incrustée en bordure d’un massif forestier, aux multiples kilomètres de lisières…

Assurancetourix

La vie d’agriculteur n’est pas de tout repos, je ne vous apprends rien… Nous vivons et travaillons en contact direct avec la nature, et celle-ci s’amuse régulièrement à nous jouer des tours pendables, comme un chat avec la souris qu’il tient entre ses griffes. Ainsi, question météo, nous avons droit de plus en plus souvent à des sécheresses estivales ; puis des pluies diluviennes au moment des récoltes ou des semis ; quand ce ne sont pas des tempêtes ou des orages dévastateurs ; des périodes de gel pile poil au moment de la floraison ; etc, etc.