Une majorité des éleveurs laitiers se retrouve sans successeur

Un événement a été organisé afin de fêter le 60e anniversaire du Comité du Lait. Au programme ? Différentes interventions tant politiques que sectorielles avec Lien Callewaert, directrice de la Confédération belge de l’industrie laitière, Anne Reul, directrice de Fevia-Wallonie, ou encore Anne-Catherine Dalcq venue y présenter le point de vue des organisations agricoles (Boerenbond, FWA, Fugea et la FJA). Bioingénieure et docteure en sciences agronomiques, elle y a mis en avant le désarroi des éleveurs laitiers. « Chez ceux de plus 50 ans, il y en a seulement 20 % qui ont un successeur connu », a-t-elle rappelé. Des agriculteurs qui réclament des simplifications administratives, mais aussi et surtout un revenu décent pour leur travail. Alors que le prix du foncier et les coûts de production n’ont fait qu’augmenter, le prix du lait n’a malheureusement pas suivi cette tendance. Et si les éleveurs laitiers se sont adaptés, notamment en augmentant leur capacité de production, en mettant en place de nouvelles technologies… force est de constater qu’un agriculteur wallon perçoit entre 42 et 46 % d’un salaire moyen.

Pointée du doigt, notamment pour leur rôle dans le réchauffement climatique, cette experte a aussi souligné que : « L’agriculture c’est 14 % des émissions des gaz à effets de serre, l’élevage, 9 % ».