«Cette race est en pleine renaissance!»

Si l’on se réfère aux données de la Confédération Wallonie-Bruxelles du cheval de trait ardennais, ils sont entre 2.500 et 3.000. « Néanmoins, je pense qu’il faut revoir ce chiffre car tout le monde ne renvoie pas le carnet lorsque le cheval décède », souligne Claudy Lepère. Et tandis que ce nombre est stationnaire, lorsqu’on lui demande si cette race peut encore avoir de beaux jours devant elle, ce fin connaisseur répond : « Pour moi, elle est en pleine renaissance ! ».

La preuve : avant, un poulain valait 500 € pour l’abattoir. Maintenant, il faut compter 1.500 € pour un étalon, et même un peu plus lorsqu’il s’agit d’une jument.

Une vie rythmée par les chevaux

Ce vétérinaire, tout comme Laurent Georges, ne tarit pas d’éloges à leur propos : « Ce sont des chevaux qui ont envie de travailler, d’aller jusqu’au bout », souligne le premier. Le second ajoute : « Je dirais qu’il est plus gentil que les autres. Il s’agit d’équidés maniables et courageux ».

Montés aussi, ils ont réussi à en conquérir plus d’un. Bien dans leur tête, ils peuvent être une véritable assurance-vie en promenade. Sans compter leur résistance : « Les seuls chevaux qui sont revenus de la campagne de Napoléon, ce sont les Ardennais », commente le président de l’Asbl.

Il faut dire que celui-ci a toujours vécu auprès de cette race. Son père était agriculteur et a travaillé avec eux. Par la suite, il en a commercialisé.

« Chez moi, il y a toujours eu des Ardennais. Puis, lorsque j’ai travaillé comme vétérinaire, les chevaux de débardeurs, c’était moi qui les soignais. Vu que j’y étais habitué, ils ne me faisaient pas peur », se souvient-il, avant de reprendre pour l’anecdote : « Si je vois un western, à partir du moment où il y a une diligence, je vais le regarder. Je trouve cela magnifique. Quand on est sur la calèche, on a l’impression qu’ils dansent lorsqu’ils trottent ».

Nous l’aurons donc compris : la passion ardennaise lui colle véritablement à la peau !