Plus de spéculations pour plus de résilience

Sur la ferme de Linciaux sont aussi élevées une quarantaine de vaches Charolaises ainsi que 300 poules pondeuses dans un poulailler mobile. Un distributeur automatique a été installé et permet de vendre les différentes productions de l’exploitation ainsi que celles d’autres producteurs locaux. Par année, 6 ventes de colis de viande de bœuf sont organisées, avec des Charolais élevés durant 3 ou 4 ans et nourris exclusivement à l’herbe.

« Notre objectif est d’avoir un maximum de spéculations différentes qui ont du sens les unes avec les autres, pour plus de résilience », explique Nicolas. La philosophie de la ferme est donc de produire une matière première qui coûte le moins cher possible, de la transformer ensuite et de la distribuer enfin. « Nous voulons optimiser la chaîne de valeur, travailler avec de plus petites quantités pour arriver à une qualité différenciée et une croissance économique par la décroissance de la production », ajoute-t-il.
Concernant les cultures, les terrains les moins productifs ont été implantés en pré-verger avec des variétés anciennes haute-tige de pommiers, des poiriers et surtout de pruniers. À l’entrée du verger sont installées 27 ruches, ce qui représente une production moyenne d’une tonne de miel par an. Le reste des parcelles est destiné aux céréales pour l’alimentation des poules, à la culture de luzerne ou alloué aux mesures agro-environnementales, dont des jachères mellifères.
« Avec Marie-Catherine, nous avons repris la ferme de mon papa en 2016. Nous partions d’un système coûteux, que ce soit pour l’environnement ou en termes de charge de travail. Nous avons revu l’exploitation dans son ensemble, diversifié les productions et sommes certifiés bio », conclut Nicolas.