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Pourquoi des précautions supplémentaires ?

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Si l’usage de produits phytosanitaires est une pratique courante en agriculture, et que les techniques de pulvérisation s’améliorent, il ne faut pas oublier qu’il s’agit de molécules toxiques tant pour la santé humaine que pour les autres organismes vivants. Les normes encadrant la pulvérisation de pesticides sont donc de plus en plus contraignantes étant donné leur impact sur l’environnement et notre cadre de vie en général. Différents constats peuvent éclairer ce regain d’attention :

– de plus en plus de scientifiques s’inquiètent de l’impact de certains fongicides sur la santé humaine, avec l’augmentation de risques de cancer, touchant en première ligne les agriculteurs qui les épandent;

– une étude anglaise s’est penchée sur la toxicité des pesticides sur les abeilles. Si, en 25 ans, les quantités pulvérisées ont été divisées par deux, la toxicité est toutefois six fois plus importante pour les abeilles;

– fin 2017, une vingtaine d’enfants ont dû être évacués de l'école Jean-Baptiste Hermand d'Omezée (Philippeville) après avoir été en contact avec des produits pulvérisés dans un champ voisin.

–17% des sites d’eau souterraines contrôlés présentaient une qualité des eaux moyenne à mauvaise. C’est le 2e facteur de dégradation des eaux souterraines. À noter à ce propos que des molécules d’atrazine (ou dérivés) sont toujours présentes, plus de dix ans après l’interdiction de l’herbicide;

– 15% des eaux de surface présentent un mauvais état chimique lié principalement à la présence dans l’eau d’hydrocarbures ou de pesticides.

Tant que ces constats ne s’améliorent pas, les normes risquent de devenir plus contraignantes encore.

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