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«La législation est tellement étouffante»

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Normes d’azote, salaire de base insuffisant, dumping des détaillants… Ces questions sont débattues en Europe. Et qu’en est-il du fermier ? Il a beaucoup de mal à s’y retrouver… Tous les agriculteurs n’ont pas encore la bonne perspective à ce sujet. Els et moi sommes présents à certaines actions syndicales pour tenter de faire bouger les choses mais nous constatons que la volonté d’agir n’est pas grande. Évidemment, les agriculteurs ne peuvent pas descendre tous les jours dans la rue… les raisons sont diverses.

Et d’évoquer le MAP6, soit la 6e version de la législation relative à la gestion du lisier : « Nous sommes allés trop loin dans la mauvaise direction. Nous ne sommes pas une réserve naturelle ici. La Flandre est également très fragmentée. Le lobby vert obtient beaucoup de pouvoir en politique. Ce qu’on ne peut pas dire du lobby agricole. Avec les syndicats, nous pouvons taper du poing sur la table mais nous n’avons pas, comme d’autres, le pouvoir politique et financier. »

Selon Filip Bonte, MAP6 sera un défi important. « Cette législation est tellement étouffante pour l’agriculteur flamand. Nous faisons de gros efforts, mais nous ne sommes pas ou peu récompensés pour tout le bien que nous réalisons. Si vous voulez que les consommateurs continuent à recevoir des aliments de qualité à l’avenir, nous devons continuer à fertiliser et à pulvériser. C’est aussi simple que cela. Le consommateur l’exige. Et c’est ce que nous leur donnons. À un prix trop bas, oui. Comparez la qualité entre les poireaux du magasin à la ferme et les poireaux sur les étagères de certains détaillants… La différence de qualité est élevée mais n’est pas répercutée au niveau des prix. Laissez les consommateurs payer un peu plus pour la qualité que les agriculteurs leur offrent. Nous travaillons assez dur pour cela ! »

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