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Des fermes de petite taille et peu mécanisées

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L’agriculture indienne est très majoritairement familiale. Elle se caractérise par des exploitations de petite à très petite taille. Ainsi, 68 % des fermes s’étendent sur moins de 1 ha tandis qu’elles sont 17,5 % à occuper entre 1 et 2 ha. À l’autre extrémité, elles sont 1,25 % à être qualifiées de « grandes » et à se déployer sur plus de 10 ha.

Le niveau de mécanisation des fermes, relativement faible voici une petite cinquantaine d’années, s’affiche en hausse. Ainsi, il approchait 0,60 ch/ha en 1975, 2 ch/ha en 2005 pour, in fine, dépasser légèrement 4 ch/ha en 2021. En d’autres termes, alors que la force humaine et la traction animale représentaient, en 1975, 59 % de la puissance disponible sur une ferme, contre 9 % pour un tracteur, ce ratio s’est inversé à l’horizon 2021 (63 % pour les tracteurs, 5 % pour la force humaine et la traction animale).

Sur le plan de la puissance, pas moins de 54 % des tracteurs vendus développent entre 42 et 50 ch. Seuls 7 % des modèles écoulés affichent une puissance supérieure à 50 ch. 3 % des ventes sont encore à mettre au compte des tracteurs de moins de 20 ch.

Dans un monde rural en pleine évolution

L’Inde s’attend à voir sa population croître, tirant à la hausse la demande alimentaire, alors que le nombre d’agriculteurs devrait reculer. De même, la surface agricole et la disponibilité en eau suivraient cette tendance baissière.

Dans ce contexte, l’agriculture indienne devra gagner en compétitivité et productivité. Si ce double objectif peut être atteint par la mécanisation, la taille moyenne des parcelles (1,08 ha) et la fragmentation du paysage agricole constituent un frein majeur à l’emploi d’engins plus puissants. Disposer d’un matériel adéquat et adapté sera donc une des clés de la réussite.

En outre, il conviendra d’accroître l’efficacité des intrants (éviter les applications insuffisantes et excessives) et de faire face à la perte de main-d’œuvre. En effet, dans ce pays en pleine croissance, de nombreux jeunes quittent le milieu agricole et se tournent vers les villes et des emplois mieux rémunérés et moins physiques.

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