Prendre le train du «sans-corne» en marche
C’est un peu sous l’impulsion de ses filles qu’Olivier Lasternas, président du Herd-book limousin, s’est intéressé au gène «sans corne». «Au départ j’étais un peu réticent, mais nous allons prendre le train en marche.»
Toutes les génisses de cette année ont été inséminées en homozygote sans corne, et en semence sexées mâle pour une seule raison: gagner en précocité sur les bœufs et sur la date de vente. «Après, si l’on arrive à sortir un ou deux bons mâles pour intégrer la station de sélection, ce serait du bonus.»
À l’époque de la visite, Olivier était sur le point d’acheter un taureau homozygote sans corne pour travailler sur une partie du cheptel. «Aujourd’hui 10% des femelles portent ledit gène. L’objectif est d’accélérer le mouvement. J’ai peur que la législation bio par rapport l’écornage ne se durcisse rapidement. Raison pour laquelle nous avons voulu d’entrée de jeu partir sur de l’«homozygote», quitte à remettre un cornu sur la descendance. Outre l’aspect législation déjà évoqué, nous voulons travailler cette génétique aussi d’un point de vue commercial. Aujourd’hui nous la travaillons un peu, demain, ce sera davantage!»