Éviter une mauvaise fécondation des fleurs
La plupart des variétés de tomates cultivées chez nous produisent des fleurs qui peuvent s’autoféconder. Une légère vibration suffit à permettre la dispersion du pollen sur les organes femelles de la fleur.
Jusqu’à la mi-mai, la météo était pluvieuse, les nuits étaient froides pour la saison. Les conditions n’étaient pas excellentes pour la fécondation des premières fleurs apparues sous serre. Comme il faisait frais, elle étaient peu aérées. Or, les mouvements de l’air permettent l’agitation des fleurs. Les premières grappes de fruits sont parfois incomplètes. La fécondation a parfois été imparfaite et des fleurs n’ont pas produit de fruit.
Quand le vent n’agite pas les fleurs, faisons le travail à sa place. Les professionnels délèguent ce travail aux bourdons en installant des colonies dans leurs serres. Les amateurs peuvent faire vibrer légèrement le support de la tomate pour faire trembler les fleurs une fois par jour. Le milieu ou la fin de l’après-midi, quand la température est proche de 20ºC et l’humidité relative proche de 70 %, est idéal. Ce sont surtout les fleurs des premiers bouquets qui ont besoin de ce petit coup de main (voir aussi notre édition du 12 mai 2022).
En plein air, le vent suffit souvent pour faire vibrer les fleurs au moins quelques minutes chaque jour. Mais peu de tomates avaient été plantées en plein air avant la mi-mai. Celles qui l’étaient à cette date, subissaient les températures nocturnes froides. Ce n’était pas l’idéal non plus.
Les bouquets de fleurs qui s’ouvriront lors des prochaines semaines devaient logiquement avoir des conditions météo plus favorables à la fécondation.