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Le porc Piétrain présent à l’Université de Liège: «Un animal beau, bon et plus résistant aux maladies»

Temps de lecture : 2 min

Martine Laitat est professeure associée en clinique porcine à l’ULiège. Dans ce cadre, elle avait un partenariat avec le centre d’insémination d’Argenteau pour la formation des étudiants.

Comme le sélectionneur, Henri Stas, elle a été informée de la fermeture du CIAP. « Et je tiens vraiment à saluer le travail accompli, durant toutes ces années, par l’équipe du centre ».

En outre, elle a reçu le courrier de Elevéo (voir ci-dessus) concernant les nouvelles dispositions mises en place pour aider les professionnels du secteur. « On va voir quelle sera la réaction des sélectionneurs, comment ils vont s’adapter à ces changements. Je me pose surtout des questions pour les petites structures », nous explique-t-elle.

La spécialiste craint que cette fermeture soit synonyme de retour en arrière pour les éleveurs. Avec la fin du CIAP, ces derniers pourraient être, en effet, tentés de s’échanger des doses entre eux. « C’est interdit à cause du risque sanitaire que cela peut engendrer. À l’époque, les éleveurs parcourraient le village avec leur verrat pour aller saillir les truies. C’était une catastrophe ». Pour éviter la propagation de maladies, des centres d’insémination, comme le CIAP, ont vu le jour. « C’était un outil sans risque, indemne de SDRP, et de proximité pour les éleveurs ».

Outre sa fonction de professeure à l’ULiège, cette fermeture affecte aussi Martine Laitat en tant qu’éleveuse. « À la faculté, nous possédons un petit élevage, né dans les années 80. Pour les étudiants, peu familiers avec l’activité porcine, c’est un très bel outil pédagogique. Ils apprennent en étant directement en contact avec les animaux. Actuellement, nous avons 9 truies, et toutes les sept semaines environ, nous avons des mises bas. Il s’agit de porcs Piétrain. Au sein de notre structure, nous avons à cœur de produire des animaux en bonne santé et représentatifs de la race. Avec la fermeture du CIAP, nous perdons donc un partenaire pédagogique, mais aussi ce noyau de sélection », indique cette spécialiste.

Amoureuse de cette race, Martine Laitat ne tarit pas d’éloge sur le porc Piétrain. Un animal qui, d’après plusieurs experts, serait plus résistant face aux maladies, que d’autres races de cochons.

Elle tient également à rappeler son rendement incroyable. « Il s’agit véritablement d’un animal fabuleux. Il est extraordinaire au niveau sa productivité et, en plus, il est résistant ». Autant de qualités pour un porc « bien de chez nous » dont on trouve des lignées aux quatres coins du monde.

D.T.

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