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Quelles sont les différentes façons de protéger ces cultures ?

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Il existe plusieurs moyens de protéger les cultures de cette maladie. Ainsi, les mesures prophylactiques font intervenir des principes agronomiques généraux et l’hygiène d’exploitation. Les céréales ne sont pas sensibles à sclerotinia et permettent de couper la rotation maraîchère. En théorie, nous devrions essayer de cultiver au maximum trois cultures sensibles à sclerotinia par dizaine d’années, mais c’est pratiquement et économiquement impossible dans les petites fermes maraîchères.

Si des dégâts importants de sclerotinioses sont déplorés dans une parcelle, nous devons tenter de ne pas y cultiver de cultures sensibles durant quatre années.

L’optimisation de la fumure

La fumure azotée raisonnée permet d’éviter une luxuriance excessive de la végétation, elle-même favorable au maintien d’une importante humidité au sol. La minéralisation des matières organiques avec libération d’azote a repris avec l’arrivée des pluies, à la faveur des températures douces.

Si nous devions déplorer l’apparition d’un foyer de quelques plantes atteintes, il est vivement conseillé de l’enlever avec beaucoup de soins et de précautions, de l’évacuer hors de la zone de production et d’assurer sa destruction ou sa désinfection. Cette précaution vaut en particulier pour les débris végétaux portant déjà des sclérotes. Ceci est possible tant que le nombre de foyers reste limité.

La lutte biologique

La lutte biologique par application de micro-organismes antagonistes microbiens concerne corrithyrium minitans, aussi bien vis-à-vis de sclerotinia minor que S. sclerotiorum.

Il s’agit d’un parasitisme. C. minitans émet des suçoirs qui pénètrent dans l’organisme cible. L’inoculum primaire de l’agent pathogène diminue en densité. L’efficacité globale dépend de la densité en sclérotes de départ. Si elle est très élevée, le traitement devra être renouvelé pour la culture suivante.

La lutte biologique avec contans (paraphaeosphaeria minitans, aussi appelé coniothyrium minitans) à raison de 2 à 4 kg de produit commercial par ha pour traiter le sol à une profondeur de 5 à 10 cm donne de bons résultats.

Nous pouvons déjà appliquer préventivement le produit dès la destruction des résidus de la culture précédente. En cas de très fortes attaques, un seul traitement ne sera pas suffisant, il faudra intervenir sur pour plusieurs cultures successives. Il est homologué en toutes cultures.

Plusieurs produits sont développés au départ de bacillus amyloliquefaciens et sont homologués contre sclerotinia en différentes cultures de plein air ou sous abris : entre autres Amylo-X WG, Serenade Aso, Serifel…

La lutte chimique

La lutte chimique est envisageable également en culture conventionnelle, en mettant en œuvre des produits suivants leur homologation et les plantations concernées. Tous les produits ne sont pas utilisables sur toutes les cultures. La lutte chimique peut compléter les mesures prophylactiques, pas les remplacer.

Plusieurs produits associant boscalid et pyraclostrobine ou cyprodinil et fludioxonil ainsi que des produits basés sur fludioxonil ou fluopyram ou encore des produits incluant, azoxystrobine ou isofetamide un autre produit équivalent homologué peuvent s’employer sur de nombreuses cultures différentes, avec des différences entre les produits, à vérifier au cas par cas vu l’évolution rapide des homologations. Pour ce faire, vous pouvez consulter le site : www.fytoweb.be.

Soyons donc vigilants pour éviter de sélectionner des souches résistantes en évitant les répétitions des produits unisites.

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