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Réduire les émissions par l’alimentation

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L’étude réalisée en 2020 par la Cour de Comptes européenne mentionne que certains additifs destinés à l’alimentation animale pourraient s’avérer efficaces, mais ils n’étaient pas agréés à l’époque.

Le premier l’a été l’an dernier et devrait être disponible sur le marché. Le composé organique de synthèse « 3-nitrooxypropanol » a montré un potentiel de réduction des émissions de méthane entre 20 et 40 % des émissions entériques. Une étude suisse récente a mis en évidence que cette performance valait essentiellement pour des « rations totales mélangées ». Ceci correspond donc à des situations d’élevage « hors sol ». L’effet pour des rations à base d’herbe promues chez nous resterait à documenter par des études approfondies. Les scientifiques suisses mentionnent aussi que l’on ne sait pas encore dans quelle mesure la panse des animaux s’habituera aux additifs et si l’effet de réduction diminuera avec le temps.

D’autres incertitudes ont aussi été évoquées lors de l’agréation du premier inhibiteur l’an dernier. La question de l’acceptabilité de ce produit de synthèse par les éleveurs qui n’y trouvent aucun avantage direct et impose une opération de plus lors de l’alimentation des animaux reste posée.

Celle des consommateurs également. Par ailleurs le prix du traitement reste à éclaircir de même que les modalités d’une éventuelle compensation financière pour les éleveurs et correspondant à des réductions effectives, durables et quantifiées d’émissions.

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