NBT : traçabilité et étiquetage s’invitent dans la proposition validée
Le parlement a donné son feu vert aux grandes lignes des propositions de la commission visant à libéraliser l’utilisation des NBT. Mais en adoptant plusieurs amendements relatifs à la traçabilité. C’est une surprise.

Le cœur des propositions de la commission est toutefois maintenu.
Deux catégories de NBT
Pour rappel, le texte définit deux catégories de NBT. La première pour les modifications de moins de vingt nucléotides est considérée comme équivalente aux semences conventionnelles et donc exemptée des obligations de la directive OGM.
La deuxième catégorie est, elle, soumise à la réglementation OGM avec un certain nombre de souplesses. Ces deux catégories de NBT ne pourront être utilisées en agriculture biologique. Il est toutefois demandé à la commission une révision de cette décision après sept ans à compter de l’entrée en vigueur du règlement.
Paquet d’amendements sur la traçabilité
Une victoire du rapporteur fictif
« Le parlement a refusé de faire un chèque en blanc » s’est félicité M. Clergeau qui assuré, à l’issue du vote, ne pas être « contre les technologies, ni contre le texte mais contre l’absence de transparence ».
Il a toutefois encore regretté le manque d’ambition sur la protection du secteur bio sur qui risque de reposer la charge de prouver l’absence de NBT dans la filière. Loin de lâcher le morceau, il promet de continuer à se battre pour renforcer les contrôles et revoir la méthode scientifique utilisée pour distinguer les deux catégories de NBT.
L’Autorité française de sécurité sanitaire, l’Anses, qui sera prochainement auditionnée au parlement européen, a en effet estimé que le seuil de vingt modifications proposé par la commission ne reposait sur aucun fondement biologique.
Contre la montre pour la présidence belge
Concernant les États membres, les discussions restent compliquées, principalement au niveau de la brevetabilité des NBT mais aussi de l’étiquetage et la possibilité d’interdire la culture de NBT sur leur territoire respectif.
La présidence belge tente d’aplanir les tensions et espère proposer rapidement une position commune.
Si la situation ne se débloque pas très rapidement, il sera impossible de finaliser des négociations entre les deux institutions avant les élections européennes du mois de juin.