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Les modalités de prise en charge en cinq points

Temps de lecture : 3 min

La gestion des problèmes de pied chez les petits ruminants peut se résumer en cinq points clés.

1. Éviter l’entrée et la circulation du/des pathogène(s)

– le respect d’une période d’isolement en quarantaine suite à un mouvement d’un ou de plusieurs animaux ;

– le parage régulier des pieds. Parer, c’est assurer de bons aplombs, c’est aussi limiter l’emprisonnement de souillures sous la corne. Point d’attention concernant le matériel de parage : un sécateur peut devenir un vrai vecteur de bactéries et les débris de corne ne devraient jamais se retrouver dans la litière, histoire de ne pas laisser traîner des bactéries dans le milieu de vie ;

– le maintien d’une litière propre et sèche. Des éléments comme la chaux peuvent être employés comme asséchant. Leur caractère alcalin est une vraie barrière contre les pathogènes ;

– l’utilisation d’un pédiluve (bain de pied désinfectant) en base humide ou sèche à titre préventif voire curatif lors d’affections podales diagnostiquées. À condition d’y faire entrer les animaux pieds propres et de pouvoir les y maintenir : un passage pieds sales en courant ne sert à rien. La règle des 3*15 est à retenir en pédiluve humide : solution désinfectante à 15 % – hauteur de solution de 15 cm – temps de trempage de 15 minutes ;

2. Traiter

Selon le type d’affections podales et le degré de sévérité observé, différentes pistes de traitement pourront être déterminées : le passage en pédiluve, le traitement local, l’antibiothérapie par voie générale combinée à l’administration d’anti-inflammatoires. Parlez-en à votre vétérinaire.

Une règle d’or : un pied atteint par le piétin ne doit jamais faire l’objet d’un parage. Le parage curatif constitue un risque énorme d’accroissement des lésions de désengrènement de la boîte cornée.

3. Isoler

Pour les raisons évoquées ci-dessous, un animal « en transit », suspect, clairement symptomatique ou encore traité devrait être isolé du reste du groupe afin de limiter la contamination.

4. Réformer

Prendre la décision de réforme sur un animal atteint de lésions podales peut se baser sur les critères suivants : la sévérité des lésions d’une part et leur chronicité d’autre part. Chez le mouton, les formes bénignes de piétin peuvent être distinguées de celles les plus virulentes. Des échelles de scoring existent afin de qualifier les lésions. Les atteintes les plus virulentes sont celles qui concernent la surface entière de la face plantaire du pied, autrement dit du talon à la pointe de l’onglon. Les animaux en étant souffrants ne devraient pas être gardés. De même, des individus présentant de manière répétée des lésions de piétin malgré les traitements entrepris ne devraient pas être conservés dans l’exploitation.

5. Vacciner

Booster les défenses immunitaires de l’animal face à l’agent responsable du piétin est possible par le biais de la vaccination. Le vaccin disponible couvre 10 sérotypes de Dichelobacter nodosus sur les 19 recensés. Il est applicable dès l’âge de 3 mois et permet le maintien d’une immunité durable durant 6 mois.

Vous souhaitez disposer de plus amples informations concernant les problèmes de pied chez les ovins et caprins ? Vous rencontrez des troubles locomoteurs dans votre troupeau et souhaitez bénéficier de conseils pour en assurer une meilleure gestion ? N’hésitez pas à prendre contact avec les services de l’Arsia.

Modalités de prise en charge.
Modalités de prise en charge. - F.C.

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