Skoda Kodiaq 1.5 TSI m-HEV: l’arme absolue des familles
Le Kodiaq se renouvelle complètement. Du moins techniquement. Car, dans l’approche, l’évolution est plutôt douce : plus cossu, il continue de proposer une habitabilité et une fonctionnalité hors norme. Au point de s’ériger en descendant des monospaces. Et ce n’est pas pour déplaire.

Le grand suv de Skoda n’échappe pas au changement de génération. Il revient complètement refondu et avec un objectif : succéder avec dignité à son prédécesseur, qui a séduit plus de 860.000 clients. Sacré score !
Cette nécessité de continuer à plaire aux conducteurs convaincus explique sans doute que l’évolution apparaît douce. Esthétiquement d’abord, avec, certes, un style plus anguleux et imposant, mais qui reste malgré tout reconnaissable au premier coup d’œil. Techniquement ensuite, parce que c’est toujours la plate-forme MQB qui est de la partie, mais dans sa version « E » pour « Evolution ». Celle-ci permet désormais l’accueil d’une motorisation hybride rechargeable, mais pas full électrique.
Habitabilité au top
Ce cru 2025 présente plusieurs évolutions esthétiques. Sa face avant arbore une calandre hexagonale plus proéminente, encadrée par des phares qui peuvent être led Matrix. La signature lumineuse s’étend désormais des projecteurs principaux vers les optiques secondaires. Les arches de roue sont plus anguleuses et le capot sculpté renforce l’aspect robuste du véhicule.
Cette plus grande présence esthétique n’est d’ailleurs pas que de la poudre aux yeux. En effet, le modèle s’est allongé de 6 cm, à 4,76 m ; une croissance qui concerne exclusivement l’empattement. Résultat : une habitabilité littéralement gigantesque pour un véhicule de cette taille, spécialement au niveau des jambes aux places arrière ainsi qu’au niveau du troisième rang. Aux dernières places, la garde au toit s’est améliorée de 15 mm, ce qui autorise l’installation de personnes de plus de 1,75 m.
Côté coffre, le Kodiaq fait aussi des merveilles. On dispose, en effet, d’un volume de 845 l en configuration 5 places et de 2.105 l une fois la banquette rabattue, soit 40 l de mieux. Un vrai cargo. Et la bonne nouvelle, c’est que l’espace disponible atteint 340 l en version 7 places. C’est 80 l de mieux que le modèle de 2016 et cela équivaut au coffre d’une Renault Clio.
Ambiance cossue
L’habitacle se signale aussi par sa planche de bord soignée et truffée d’espace de rangement. C’est le fait d’un sélecteur de boîte qui a été déplacé derrière le volant et laisse de ce fait la console centrale libre. On peut donc tout y déposer, y compris deux smartphones de grande taille côte à côte sur la plate-forme de recharge sans fil. Appréciable au quotidien !
La finition est soignée, comme toujours. Certes, pour les parties basses des habillages (contreportes ou planche de bord), on n’est pas encore chez Audi, mais on apprécie la qualité des plastiques durs peu sensibles aux rayures et qui promettent donc une bonne longévité.
150 ch suffisent-ils ?
Pour notre essai, nous avons tenté le moteur le plus modeste, soit le 1.5 TSI microhybride 150 ch qui est la version la plus abordable (135 g/km). Il peut compter sur la microhybridation, une coupure de cylindres à faible charge et, rareté chez les moteurs à essence, une turbine à géométrie variable qui garantit le couple maximum de 250 Nm entre 1.500 et 3.500 tr/min. À l’usage, cette mécanique se montre douce et franchement souple, mais il est vrai qu’elle est aussi vite à bout de souffle, en tout cas plus vite que sur une Superb, certes aussi lourde, mais nettement mieux profilée.
Si ce 4 cylindres tient parfaitement la route à vide, en charge il montre davantage ses limites, notamment en reprises où il doit alors monter en régime pour répondre aux injonctions. Rien de rédhibitoire, mais les familles très nombreuses qui voyagent régulièrement doivent en tenir compte.
La boîte DSG 7 est toujours rapide, mais elle souffre aussi (et toujours) d’un temps de latence lors des relances, par exemple à l’abord d’un rond-point. Il faut prendre son temps et anticiper, ce qui est aussi énervant.
Le 1.5 TSI tient en revanche toutes ses promesses côté consommation. Notre essai de près de 1.000 km nous a laissés avec une consommation moyenne de 6,9 l/100 km, ce qui est franchement une prouesse avec un moteur turbo et un véhicule de pareil gabarit. Les 55 l du réservoir autorisent dès lors une belle autonomie (plus de 750 km).
On ne peut pas dire qu’un prix de départ à 42.015 € (5 places) soit particulièrement démocratique. Mais c’est désormais la stratégie du constructeur : une montée en gamme progressive qui s’en ressent aussi côté portefeuille. Cependant, il reste une offre solide à destination des familles ou des automobilistes à la recherche d’un grand véhicule pratique. Car, sous ses airs de suv, il révèle toutes les qualités de polyvalence tant appréciées des monospaces d’antan. Un choix de raison donc.