Répondre au changement climatique: un nouveau défi!
Comme les autres agriculteurs, les maraîchers remicourtois sont confrontés au changement climatique. « L’année passée, nous avons rencontré des problèmes de gestion de maladies liées à l’humidité. Il fallait donc aller vers des plantes plus résistantes sur ce plan. Néanmoins, cette saison, c’est totalement l’inverse », explique-t-il. Il raconte : « Lors des premières chaleurs, nous nous sommes adaptés en plaçant notamment des toiles d’ombrage dans les tunnels. Nous avons également investi dans des systèmes d’irrigation avec une gestion raisonnée et localisée de l’eau. La première année, nous nous sommes lancés sur un terrain sans accès à l’eau. Néanmoins, c’était différent. À cette époque, nous regardions la météo, et dans les deux semaines, il y avait toujours une période avec des précipitations. À présent, il est possible d’avoir plusieurs semaines de suite sans pluie. On reçoit nos plants tous les 15 jours. Ils sont commandés pour toute la saison. S’il n’y a pas d’eau, on ne sait pas les planter… ».
Le couple est aussi confronté à de nouveaux ravageurs. Cette année, la punaise leur cause de nombreux soucis… « Avant, elles ne s’attaquaient, par exemple, qu’aux fleurs d’aubergine dont elles suçaient la sève. À présent, elles vont également sur les concombres, les poivrons, etc. Elles se nourrissent d’adventices comme les orties, sauf que lors de saisons sèches comme celle-ci, il n’y en a pas beaucoup, elles s’en prennent donc aux légumes ». Et malheureusement, il n’existe pas d’auxiliaire capable d’empêcher leurs dégâts. Cédric et sa femme travaillent, en effet, avec la lutte intégrée et ont planté des haies pour favoriser la biodiversité.
Par ailleurs, depuis 2018, des ruches sont installées sur la ferme. Mais là encore, tout n’est pas rose. Les frelons asiatiques sont particulièrement présents, comme le constate Cédric. Malgré la trentaine de pièges posés, ces insectes restent nombreux et mettent en péril l’équilibre des ruches.
