Dérèglements climatiques : comment s’adapter?
L’évolution des rendements pour les dix prochaines années n’est pas très optimiste dans la globalité, au vu des prévisions. Toutefois des adaptations sont possibles afin de minimiser le plus possible les pertes de rendement et les difficultés économiques. Une petite partie d’entre elles sont détaillées ci-dessous.

Premièrement, la teneur en matières organiques du sol est un point très important. En effet, grâce aux liaisons argilo-humique, le sol a une meilleure perméabilité et stabilité structurelle. La matière organique va donc jouer un rôle crucial sachant que les périodes de pluies intenses vont augmenter dans le futur et donc augmenter le risque de coulées de boue.
De plus, la matière organique joue le rôle d’éponge et permet une meilleure rétention en eau. En période de sécheresse, la matière organique va donc permettre d’avoir plus d’eau disponible pour la plante.
Enfin, grâce au complexe argilo humique, la structure du sol est de meilleure qualité permettant un meilleur drainage de l’eau et évitant ainsi les asphyxies racinaires les années très humides.
Diversifier et tourner
Un deuxième point important est la rotation des cultures. En effet, comme illustré à travers cet article, les cultures ne vont pas réagir de la même façon aux conditions climatiques. Celles-ci seront confrontées à un ensemble d’aléas climatiques dépendant de leurs dates d’implantation. Une rotation diversifiée permettra donc d’augmenter la robustesse de l’exploitation et d’éviter des années excellentes suivies d’années très problématiques.
L’implantation de nouvelles cultures tel que le tournesol, le blé dur, sont des pistes de solutions, suite à l’augmentation de la température moyenne. Toutefois, il ne faut pas oublier que le nombre d’années très humides au printemps va augmenter d’ici 2030. Tout comme les cultures déjà cultivées dans nos régions, ces nouvelles cultures risquent de connaître des conditions climatiques propices à de bons mais aussi à de moins bons rendements.
Enfin, un dernier outil est bien évidemment la sélection variétale. Celle-ci est un outil crucial pour développer des variétés plus robustes aux différentes conditions climatiques.