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D’une beurrière à véritable bouchère!

Temps de lecture : 3 min

Autrefois exploitée pour le lait, le travail et la viande, la race parthenaise s’est spécialisée dans la production de viande haut de gamme en système allaitant classique. Un choix davantage dicté par la survie de la race car en 1988, on ne dénombrait plus que 7.800 vaches. Trente ans plus tard, le cheptel a pu s’étoffer pour atteindre les 48.000 individus. Le marché très rémunérateur de sa viande a pu créer un engouement auprès des éleveurs qui ont tous orienté leur sélection de la même façon.

Une race régionale qui se développe hors de son berceau

Cette race de couleur froment avec des muqueuses noires, est aujourd’hui en plein renouveau et connaît un fort développement tant dans son berceau d’origine, la Gâtine des Deux-Sèvres, que dans les départements environnants du Poitou-Charentes et des Pays de Loire. Les effectifs ont été multipliés par 7 en 30 ans passant ainsi de 7 000 vaches en 1988 à plus de 48 000 en 2018. Quelques noyaux se développent sur le reste du territoire métropolitain (Régions Nord Pas-de-Calais Picardie, Midi Pyrénées et Bourgogne). La race est également présente en Outre-Mer (Réunion et Guadeloupe) ainsi qu’à l’étranger (principalement Europe et Amérique du Nord)

De bonnes qualités d’élevage et d’excellentes qualités bouchères

Dotée d’une bonne fertilité et d’une forte valeur d’allaitement de par ses anciennes origines laitières, la parthenaise compte 95 % de vêlages faciles.

Côté qualités bouchères, elle dispose d’une excellente renommée auprès de la filière viande qui lui réserve des circuits de commercialisation haut de gamme.

Les raisons :

– 95 % de carcasses E et U ;

– finesse d’os ;

– viande maigre ;

– rendement carcasse : 62 à 67 % ;

– rendement en viande nette commercialisable : 80 à 82 % ;

– rendement en morceaux nobles : 60 % ;

– tendreté et finesse du grain de viande.

Un schéma de sélection simple, dynamique et efficace

Aujourd’hui, quelque 700 élevages sont liés à la race. Détenue à 80 % par des naisseurs engraisseurs, les objectifs de sélection de la race ont été définis dans l’optique de produire des carcasses hautement valorisées aussi bien du côté mâle que femelle.

Animé et coordonné par l’Organisme de Sélection (OS) de la race parthenaise, le programme d’amélioration génétique s’articule autour du contrôle de performances en ferme. En 2014, plus de 50 % des vaches étaient contrôlées.

Une centaine de reproducteurs, issus de parents inscrits au livre et qualifiés, sont évalués chaque année à la station d’évaluation raciale sur des critères comme la croissance, le développement musculaire, squelettique et la pelvimétrie (moyen de mesure de l’ouverture de bassin des animaux). Le recrutement des futurs taureaux d’IA est effectué parmi les meilleurs mâles évalués de la station. En moyenne un taureau sur deux est conservé.

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