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Confrontation européeenne Holstein: Comme si un club belge affrontait le Real Madrid!

Temps de lecture : 3 min

Affronter le gratin européen chez soi n’a rien d’anodin ! Stéphane et son fils sont impatients : « À chaque fois que nous sommes invités à l’étranger, nous sommes bien reçus. Nous ne pouvions que rendre ce que l’événement nous a déjà apporté. »

De bons souvenirs qui sont un moteur pour cette famille d’éleveurs. Le dernier en date ? La 5e place de leur vache Hay River lors de la précédente édition qui s’est tenue à Colmar en 2016. C’est le second meilleur résultat belge. Une vache que Ludovic avait achetée avec un copain pour sa morphologie. « Aujourd’hui, c’est elle qui donne le plus dans l’étable ! », sourit-il.

Bienvenue en Champion’s league

S’il aimerait la voir fouler à nouveau le ring européen, il espère voir la sélection belge se distinguer. « Un top 5 serait déjà une belle performance en soi ! Au vu de la concurrence internationale et de la taille des autres cheptels, l’équipe belge fait figure de petit poucet. » Et de la comparer à une équipe de foot du top Belge qui part affronter le Real Madrid en Champion’s league. « Nous avons une équipe d’un très bon niveau mais les ambitions et les budgets d’autres équipes sont nettement plus importants. La Suisse, notamment, a investi énormément d’argent dans des animaux habitués aux podiums les shows les plus prestigieux. »

En Belgique, la tendance n’est pas « aux transferts » mais plutôt à la « fabrication maison » ! Les éleveurs misent davantage sur un pedigree profond, ce qui est plus économique. Avec de la patience, beaucoup de travail et un peu de chance, on peut alors aussi sortir un animal qui se distingue. « Chez nous, le noyau est large et les pedigrees sont bons. » estime Stéphane. Son fils acquiesce : « Bien que nous ayons acheté Hay River, bien méritant est celui qui met un animal né sur son propre élevage en évidence », admet-il.

« Pour la confrontation Européenne, c’est l’esprit d’équipe qui compte. Bien que nous ayons inscrit 4 animaux en présélection, une vache retenue dans la sélection me réjouirait et me suffirait », avoue Ludovic. Le principal sera d’épauler au mieux la sélection pour obtenir le meilleur résultat.

Une préparation différente

Le niveau de préparation est très différent selon les pays et les personnes. Cette année, si l’équipe belge se donne davantage de moyens, de leur côté l’élevage Horimetz soignera exceptionnellement leur meilleure vache. « On ne le fait jamais pour les concours nationaux ! », explique le jeune éleveur.

Avant, nous clippions nous-même nos animaux, aujourd’hui, nous faisons appel à un professionnel. Plus rien n’est laissé au hasard. Une victoire se joue sur des détails. On assiste clairement à une homogénéisation, à l’émergence d’un standard européen.

Les portes ouvertes

Le 11 avril, l’élevage Horimetz ouvrira ses portes au public et proposera à la vente une dizaine de vaches lors de la criée silencieuse. D’un point de vue élevage, leur politique est claire. Ils présenteront des vaches en lait avec une belle option élevage.

Au-delà de cette vente, pour les Feys, c’est la richesse des échanges qui fera la réussite de la journée et non pas le nombre visiteurs.

P-Y L.

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