De véritables hôtels cinq étoiles!

Ces dernières années, les populations de sangliers ont fortement gonflé en raison de l’abondance des fructifications forestières et de la douceur des hivers. À cela, s’ajoute l’attrait des plaines agricoles. « Tout au long de l’année, les sangliers y trouvent le gîte et le couvert. Ce sont de véritables hôtels cinq étoiles », relève Benoît Petit.

De mars à mi-juillet environ, les suidés sauvages trouvent leur bonheur dans les parcelles de colza. Une fois celles-ci récoltées, ils effectuent un bref passage dans les froments et rejoignent rapidement les parcelles de maïs qui les nourriront et les logeront durant une bonne partie de l’automne. Ils gagneront ensuite les moutardes pour, enfin, retourner dans les parcelles de colza dès l’arrivée du printemps, avec un éventuel passage par les bandes de miscanthus. « Les sangliers disposent d’une nourriture abondante dans ce milieu où ils ne sont que très peu dérangés. Ils ont tout le loisir de s’y reproduire… »

« Si ces différents facteurs expliquent l’explosion géographique et démographique des populations de sangliers, il faut également reconnaître que certains chasseurs ont eu un comportement protecteur envers les laies, pour assurer la pérennité de leurs chasses. Mais le plan que nous proposons cible justement les femelles, en vue de réduire plus efficacement la taille des populations ».