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La Belgique plaide pour la régulation des marchés auprès du commissaire européen Wojciechowski

Lors d’une téléconférence avec le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, la Belgique a reçu une réponse favorable à sa demande d’activation des mécanismes européens de régulation des marchés tels que l’aide au stockage privé de marchandises.

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Les secteurs des fruits et légumes, de la floriculture, des pommes de terre, des produits laitiers, de la volaille et des œufs, du bœuf et du sucre sont durement impactés par l’épidémie de Covid-19. « Et ce, alors que les agriculteurs contribuent à écarter tout risque de pénurie alimentaire en poursuivant leur travail. Il est donc indispensable de les soutenir ! », a rappelé le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme. Et son homologue régionale flamande, Hilde Crevits, d’ajouter : « Nous avons demandé à la Commission européenne de débloquer des budgets pour les secteurs qui se sont retrouvés dans une situation particulièrement difficile ».

« Il faut que la réforme soit rapidement mise en place »

Lors de l’échange avec le commissaire européen de l’Agriculture, les deux ministres, rejoints par leur homologue wallon, Willy Borsus, ont réitéré leur demande d’activation des mesures figurant dans le règlement de l’Organisation commune des marchés, notamment l’aide au stockage privé de produits laitiers. Une demande qui a fait l’objet d’une réponse positive de Janusz Wojciechowski. « Il faut à présent que la réforme soit rapidement mise en place », insiste M. Ducarme.

D’autres mesures exceptionnelles propres à chaque secteur ont été demandées, notamment la création d’un système de rachat ou de compensation pour les secteurs horticoles et de la pomme de terre afin de garantir leur viabilité. Les denrées non périmées rachetées par l’Union Européenne pourraient ensuite être distribuées via les banques alimentaires aux plus démunis.

Surveiller les marchés

Les ministres Ducarme, Borsus et Crevits estiment en outre que la Commission européenne doit mettre en place une surveillance du marché, en particulier des secteurs dépendant des exportations – comme la viande, le sucre, les pommes de terre et les produits laitiers – afin de pouvoir enclencher des mesures de soutien temporaires dès que le besoin se fera ressentir, par exemple en cas de chute des prix.

« Pour le lait, nous avons demandé des mesures volontaires et rémunérées de réduction partielle de la production. Pour le bœuf, il est nécessaire de maintenir les frontières européennes ouvertes, de prévoir des aides au stockage privé et de mobiliser un budget supplémentaire pour la promotion du commerce intracommunautaire. Enfin, pour le sucre, il faut mettre en place une surveillance étroite du marché mondial et être prêt à agir », a précisé pour sa part le ministre Borsus.

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