Un secteur ouvert aux nouveaux éleveurs
Lorsque l’on interroge Luc quant à l’avenir des élevages de lapin, celui-ci se montre mitigé. « Les prix de la viande ne posent actuellement aucun problème. Ceux-ci sont bons et stables depuis 7 ans. Il y a donc moyen de gagner correctement sa vie. Le problème, c’est qu’au moins 10 des 16 éleveurs belges de lapins ont plus de 50 ans. Cette année, un nouveau venu nous a rejoints après plusieurs années sans sang frais dans notre secteur. »
L’éleveur est également président de la section lapins de L’Union des Agriculteurs (Landsbond) – Groupement sectoriel volaille et petit élevage, ce qui l’amène à recevoir de nombreuses questions de potentiels débutants. « Ils sont plusieurs à vouloir démarrer une activité similaire à la nôtre, mais ils ne peuvent obtenir de financement. Les banques ne connaissent pas le secteur et ont donc trop de doutes. Surtout si le candidat emprunteur n’a pas d’expérience dans l’élevage de lapins. Un autre problème, c’est que notre secteur est à peine mentionné dans les écoles d’agriculture ou d’agronomie. Ce n’est pourtant que par le biais de l’école et de stages que les jeunes peuvent apprendre quelque chose de notre profession. C’est pourquoi nous aimons les recevoir sur notre ferme. »
« J’espère toujours que les jeunes agriculteurs voient la beauté et les avantages de notre profession. Il faut d’abord acquérir beaucoup de connaissances, mais d’autres éleveurs sont prêts à aider la jeune génération. Ensuite, il faut oser se lancer car il y a de l’avenir dans le secteur ! »