Pour se lancer dans une telle culture, l’investissement de départ est relativement important. Outre les plants, il convient de prévoir les arrivées d’eau et d’électricité, en vue d’alimenter le système d’irrigation, mais aussi de clôturer la parcelle. Vu la pérennité de la culture (plusieurs dizaines d’années), il est également demandé d’être propriétaire de sa terre (ou, au moins, de disposer d’un bail de longue durée).
Qu’en est-il de la rentabilité ? « Le chiffre d’affaires moyen d’une bambouseraie à maturité (5 ans) se situe entre 15.000 et 22.000 €/ha/an selon le rendement et la finalité donnée à la parcelle », répond Frédéric Corio. À titre d’information, une bambouseraie d’une dizaine d’années produit annuellement entre 500 et 2.500 chaumes/ha et entre 7,5 et 15 t/ha de pousses.
Le financement du projet peut s’envisager de deux manières différentes : soit par autofinancement, soit via une structure investisseurs-agriculteurs. « Le but est de faire se rencontrer, en toute transparence, des agriculteurs qui souhaitent se lancer dans la culture du bambou et des investisseurs qui désirent financer des projets novateurs. Toujours avec l’objectif d’établir une relation gagnant-gagnant ! » Cette structure est en cours de création et sera bientôt opérationnelle.
Des partenariats pourraient également être créés avec des structures publiques, comme les CPAS qui possèdent parfois des terres agricoles non cultivées.