Contrairement aux insectes ou aux agents pathogènes, les mauvaises herbes ne se déplacent pas. Chaque parcelle présente donc une flore adventice propre et il est très utile de connaître sa composition (espèces en présence et niveaux d’infestation) pour déterminer les choix de désherbage de façon pertinente et rentable. Pourquoi, par exemple, faudrait-il utiliser des antigraminées coûteux si la parcelle est exempte de graminées ?
Il est également très utile d’avoir en tête quelques notions de base à propos de la biologie et de la nuisibilité des adventices. En effet, chaque espèce présente des caractéristiques propres telles que la ou les périodes de levée, les conditions de germination, la profondeur optimale pour stimuler la levée, la durée de vie de la semence dans le sol… La nuisibilité des adventices vis-à-vis de la culture est, elle aussi, spécifique de l’espèce. La nuisibilité directe correspond à la perte de rendement due à la compétition pour l’eau et les nutriments. Elle dépend de l’intensité de l’infestation. La nuisibilité indirecte, également appelée nuisibilité pluriannuelle, est plus difficilement quantifiable et peut être la conséquence de problèmes mécaniques occasionnés lors de la récolte, d’un défaut de qualité de la récolte (humidité, impuretés…) ainsi que de la production de semences adventices restant dans la parcelle et susceptibles de poser des problèmes par la suite.