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«Une coopérative par zone»

Activités : agriculteur et entrepreneur agricole.

Utilisation du digestat: depuis 2007

Temps de lecture : 2 min

«  On est venu au digestat car on a une activité d’épandage depuis longtemps et on voulait tester ce produit. On a investi au fil du temps dans du matériel pour arriver aujourd’hui à un injecteur à disques qui est sans doute le meilleur outil pour travailler quand il fait sec. Aujourd’hui on épand du digestat et du lisier. Je ne vois pas d’inconvénients au digestat. Le coût final à l’hectare va dépendre du transport, de la distance, mais pour moi, par rapport à des engrais chimiques le digestat revient globalement moins cher. Et puis, c’est une matière noble. Même à prix égal, je choisis le digestat : facile à gérer, à transporter, à épandre et à travailler. Le souci qu’on peut rencontrer avec la biométhanisation, c’est qu’on y retrouve parfois des cultures pouvant servir de fourrage. Maintenant, est-ce que c’est mieux d’aller chercher de l’énergie à l’autre bout du monde à n’importe quel prix ? Il faut en tout cas se poser la question.

Par rapport aux riverains, ça peut encore poser souci. Certains sont contents qu’on évite les grands tas de fumiers avec des écoulements. Après quand on épand, ça dure 15 jours et certains peuvent se plaindre. Pourtant le digestat, c’est de l’engrais naturel. Il sent comme un compost et moins fort que du lisier ou du fumier, il faut en tenir compte.

La demande est en hausse, c’est clair. Et il n’y en pas assez pour tout le monde. Il faudrait davantage d’unités de biométhanisation. Pour ça, je trouve que l’idéal ce serait la création de coopératives agricoles réparties par zones. »

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