Accueil Archive

Quel temps de chien !

Temps de lecture : 2 min

En voilà une expression ! Tout le monde sait bien que les chiens adorent se coucher au soleil. Un froid de canard ? Voilà qui est plus approprié à ces derniers jours… se coucher sous la couette en duvet de canard ou d’oie…, bon j’ai pris la plume…

Entre chien et loup, je suis arrivée chez eux. Il était d’une humeur de chien, lui qui pourtant ne se laisse jamais abattre. En mai, malgré une longue période sans pluie, ils ont encore tant à faire sur les champs. Les pommes de terre sont plantées, les betteraves, les carottes sont semées. Déjà 2 silos d’ensilage d’herbe fermés mais il reste encore tant à faucher. C’est qu’il leur en faut de la réserve pour cette bande de vaches ! Que faire demain dimanche, faucher ou attendre ? Écouter la météo, lire le canard ?

C’est alors qu’elle est arrivée, sortant de l’étable, à ma vue, son sourire éclaira son visage fatigué. Je me suis dit que malgré sa salopette, ses bottes, son foulard, elle était très belle avec sa mèche rebelle qu’elle remet sans cesse derrière l’oreille. Quel charme ! Vraiment elle a du chien. Elle m’a offert un canard dans mon café. Malgré ses gestes avenants, je sens bien, elle en gros sur la patate, trop de travail, jamais fini. Alors, après qu’elle m’a donné le lait qu’elle tire de son tank avec son « bec de cygne », je suis rentrée chez moi un peu triste comme le ciel de ce samedi. Elle est retournée à ses vaches, veaux, cochons. Une vie de chien ? Jamais, ils ne se plaignent, trop fiers peut-être. Respect. Je la connais trop bien… dès que le travail sera un peu moins dru, elle reprendra son air enjoué, taquinera son chien, rira d’une peccadille, me téléphonera juste pour le plaisir de m’entendre. Cela seul réchauffe mieux que le soleil : le cœur d’une maman.

Manou de Warneton

La Une

Lutte finale

Voix de la terre Le 17 avril 1996, dix-neuf paysans de la MST (mouvement des travailleurs ruraux sans terre) furent assassinés au Brésil par des tueurs à la solde de gros propriétaires terriens. Depuis cette date, le 17 avril est marqué d’une pierre noire et institué « Journée Mondiale des Luttes Paysannes ». Lutte contre qui ? Lutte contre quoi ? Les manifestations agricoles de ces derniers mois ont secoué vigoureusement les cocotiers de l’Union Européenne, des ministères régionaux et fédéral belges, sans qu’il tombe grand-chose dans les paniers des paysans. À quand donc la lutte finale, la Der des Ders ?
Voir plus d'articles
Le choix des lecteurs