« La décision du ministre Di Antonio avait été prise sans concertation », explique-t-elle à nos confrères de Sudpresse. « C’est au nom de la sécurité routière que je casse son arrêté parce que ces tracteurs puissants risquent de traverser les villages avoisinants, dont les infrastructures ne sont pas adaptées. On risque d’y importer les risques dont on veut débarrasser la N25 ».
La ministre De Bue précise quand même que sa décision va s’accompagner d’actions de sécurisation de la nationale, en collaboration avec la Fédération wallonne de l’agriculture (Fwa) et les forces de police. Le mélange, dans la circulation, de voitures rapides et de tracteurs lents comporte en effet en lui-même un certain risque.
Sont notamment évoqués : un meilleur signalement de la présence des tracteur, le renforcement des contrôles policiers et l’installation de deux nouveaux radars tronçons. « Un plan de délestage a été demandé, avec des itinéraires alternatifs que les agriculteurs se sont engagés à emprunter, si possible. »
La Fwa participera à la sécurité de tous
De son côté, la Fwa accueille favorablement cette décision et s’engage à « participer activement à la construction et à la diffusion d’une politique de signalisation renforcée du charroi, afin d’assurer la sécurité de tous les usagers ».
Pour rappel, le syndicat avait mené plusieurs actions en vue de sensibiliser les usagers de la N25, les responsables politiques locaux et régionaux et le ministre Di Antonio lui-même. Un recours en annulation avait même été introduit auprès du Conseil d’État en vue de casser de l’arrêté. Valérie Du Bue n’aura finalement pas attendu la décision du Conseil d’État pour agir.