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Les stocks de céréales atteindraient leur plus bas niveau en huit ans

Le Conseil international des céréales vient de mettre à jour ses prévisions concernant la campagne 2022/2023. Il en ressort principalement que les céréales voient tant leur production que leurs échanges et stocks reculer.

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Dans son dernier rapport, le Conseil international des céréales (Cic) estime que le total de la production mondiale de céréales devrait se contracter de 33 millions de tonnes (mt) en 2022/23, s’établissant ainsi à 2.255 mt (tableau 1), avec de plus petites récoltes de maïs (-53 mt) et de sorgho (-1 mt) qui l’emportent sur les augmentations avancées pour le blé (+10 mt), l’orge (+6 mt), l’avoine (+2 mt) et d’autres céréales secondaires (+3 mt).

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Consommation et stocks en baisse

À 2.272 mt, la consommation mondiale reculerait de 1 % par rapport à la campagne précédente. Cela marque le premier repli annuel depuis 2015/16, principalement en lien avec une utilisation moindre dans l’industrie et l’affouragement.

Le Cic prévoit également la sixième contraction consécutive d’une année sur l’autre des stocks mondiaux de céréales, à 580 mt, soit leur plus bas niveau en huit ans (-16 mt d’une campagne à l’autre), ce qui est presque entièrement dû au recul des inventaires de maïs à leur plus bas niveau en dix ans. En tenant compte d’importations moindres par la Chine, le Canada, la Turquie et le Brésil, les échanges mondiaux devraient reculer de 4 %.

Vers des records en soja ?

Compte tenu d’un redressement présumé des rendements dans l’hémisphère Sud, surtout au Brésil, le Cic estime que la production mondiale de soja atteindra un pic en 2022/23, à 388 mt. Comme la hausse des disponibilités devrait l’emporter sur celle de l’utilisation totale – placée à un niveau record en raison d’une utilisation accrue dans l’affouragement, l’alimentation humaine et l’industrie – les stocks devraient afficher une augmentation et culminer à 54 mt.

Les échanges, à 167 mt, devraient croître de 8 % d’une année sur l’autre du fait des plus grosses livraisons à l’Asie et aux régions importatrices de moindre envergure, les exportateurs sud-américains étant jugés représenter une plus grosse part des échanges.

Recul de la production de riz

Sur la base d’une demande solide de la part des importateurs d’Afrique et d’Asie, les échanges de riz en 2022 (janvier-décembre) devraient atteindre un pic de l’ordre de 52 mt (+3 %). En ce qui concerne les perspectives pour 2022/23, la production mondiale devrait se contracter de 2 %, à 505 mt, du fait des moissons moindres du côté des producteurs asiatiques.

Compte tenu d’un repli notable des disponibilités, l’utilisation mondiale devrait, selon le Cic, reculer de 1 % d’une année sur l’autre, tandis que les réserves devraient se contracter pour la deuxième année consécutive, à leur plus bas niveau en cinq ans ; sur ce total, les stocks devraient reculer chez les principaux exportateurs, notamment l’Inde.

Les échanges pourraient diminuer en 2023 en raison d’un intérêt acheteur moindre en Asie.

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