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Comprendre pour tolérer

Je ne suis pas particulièrement amatrice des armes et je m’attache un peu trop vite à tout ce qui peut prêter ses traits à une peluche. Par contre, j’ai toujours vu des chasseurs évoluer dans les campagnes aux alentours et il m’a toujours semblé logique que l’on s’adresse à eux pour réguler les populations causant des dégâts aux cultures. Je n’ai donc jamais eu de véritable avis sur la chasse, sans doute car inconsciemment ces arguments s’équilibraient d’eux-mêmes dans mon esprit.

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Néanmoins, la rédaction du supplément Rula consacré à la chasse m’a donné matière à réfléchir et m’a mené à un constat : ce qu’on ne connaît pas nous fait peur. La chasse n’échappe indubitablement pas à ce sentiment. Pourtant, lorsqu’on va à leur rencontre, les acteurs du monde cynégétique ont tous les mêmes mots à la bouche : compétences, réglementations, proximité avec la nature et engagement.

En effet, n’est pas chasseur qui veut, il faut faire preuve de savoir-faire pour pouvoir accéder à la pratique cynégétique. Cette dernière est particulièrement cadrée et encadrée. Enfin, elle ne se résume pas à « des sorties entre amis quelques week-ends par an » mais est bien plus souvent liée à un héritage familial et/ou un rapport particulier à la nature. Les chasseurs ont un rôle à jouer dans la gestion et la préservation du biotope et, au même titre que les agriculteurs, ils sont des acteurs de la ruralité. Chasse et agriculture sont des métiers qui peuvent se complémenter et cohabiter en bonne intelligence.

Bref, je ne compte peut-être pas me mettre à la chasse mais, je comprends mieux ses attraits et intérêts et, de ce fait, il me semble plus aisé d’être tolérant. Peut-être en sera-t-il de même pour vous ?

Delphine Jaunard

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