Commanster, un village… agricole!

Même si les températures sont positives, il fait tout de même assez froid dans la prairie où se trouve le troupeau. Le responsable de ce ressenti plutôt frisquet : le vent d’Est. D’ailleurs, même si les températures sont plutôt correctes pour la saison, cet air assèche les prairies. Des pâtures sur lesquelles l’agriculteur applique de la chaux tous les trois ans, et qu’il fertilise également avec le lisier. Cependant, il n’en a pas beaucoup… Logique, puisque les vaches pâturent très tôt dans la saison.
Nourries essentiellement à l’herbe, été comme hiver, elles reçoivent du préfané, en bâtiment ou en prairie, selon les besoins. De plus, durant la mauvaise saison, un peu de concentrés peut être ajouté pour les bêtes vêlées uniquement, pas pour les veaux. « En bio, quand l’herbe veut pousser, tout va très bien. On peut faire du stock », explique l’éleveur qui gère son fourrage de main de maître. Ainsi, jusque début mars, celui de 2023, de très bonne qualité, était donné aux vaches en production, et celui de 2024 aux plus jeunes et aux vaches taries. « Je travaille avec des boules enrubannées. Donc, je sais exactement où j’en suis. Et là, j’ai encore du stock pour le prochain hiver. Donc, je ne suis pas trop stressé par le temps sec ».
S’il achète aussi du fourrage à d’autres fermiers bio, il peut surtout compter sur 32 ha de prairie. Le tout, en sachant que dans son village, il y a six fermes ! Autant dire que lorsqu’une parcelle se libère, il y a plusieurs candidats pour l’exploiter. « C’est vraiment un village agricole. Pourtant, cette région est désavantagée par son altitude et par son sol. Toutefois, avec les changements climatiques, les aléas météorologiques s’y ressentent un peu moins. Une année comme l’an passé, durant laquelle il a plu tout le temps, on tire parti de plusieurs terres très drainantes qui digèrent bien les grandes quantités d’eau. Puis, lorsqu’il fait sec, même si la production fourragère est impactée, l’herbe jaunit moins ici ».