Un subside de 81.000 euros pour sauver l'élevage de chevaux de trait belge
Le ministre flamand de l'Environnement et de l'Agriculture Jo Brouns (CD&V) a accordé jeudi un subside de 81.000 € à une association flamande de protection du cheval de trait belge (VFBT) afin de préserver la race et la culture qui l'entoure. Le ministre l'a annoncé lors d'une visite au sein de l'élevage de chevaux de trait Stal Hermeshof à Maaseik (Limbourg).
Le cheval de trait belge a été reconnu en 2018 comme patrimoine culturel immatériel flamand. Malgré cette reconnaissance, la race est menacée depuis plusieurs années. L'animal représentait au début du XXe siècle le premier produit d'export belge, avec des dizaines de milliers de chevaux utilisés dans le monde entier pour les travaux agricoles, dans les ports et dans l'industrie. Mais aujourd'hui, seulement 550 poulains, environ, naissent en Belgique, dont près de 440 en Flandre. Le taux de consanguinité augmente en parallèle et les jeunes éleveurs se font rare.
«Le cheval de trait est plus qu'un animal. C'est un élément de l'identité flamande que nous devons chérir et renforcer ensemble», a justifié le ministre Brouns. «Sans ce soutien, le cheval de trait belge risque de disparaître progressivement». Ce subside permettra de soutenir les 235 éleveurs flamands affiliés à la VFBT, couvrant notamment les frais d'élevage, de soins vétérinaires et de travail administratif. En outre, les éleveurs recevront une prime de 150 à 300 euros pour les jeunes étalons qui suivront des examens médicaux et des contrôles. Un stud-book officiel, un registre généalogique des chevaux dans lequel seront consignés les contrôles génétiques par analyse de l'ADN, sera également créé. Une prime de 165 euros par poulain de trait belge inscrit au stud-book sera aussi prévue.
Enfin, la VFBT dégagera des fonds pour la recherche scientifique sur les problèmes liés à la consanguinité, le lymphœdème chronique et d'autres maladies héréditaires.
