L’agriculture belge en 2025: davantage de pommes de terre… mais des porcs et bovins en recul
Une nouvelle fois, la météo influence les statistiques relatives aux grandes cultures, tandis que les cheptels porcins et bovins poursuivent leur chemin en pente descendante…
Selon des chiffres provisoires livrés le 4 novembre par Statbel, l’office belge de statistique, la superficie agricole utile totale a diminué de 0,7 % en Belgique entre 2024 et 2025.
Pour la seconde année consécutive
Fait marquant, la superficie dédiée à la pomme de terre augmente pour la deuxième année consécutive de plus de 7 %. Cette croissance est due aux conditions météorologiques optimales au printemps et à la forte demande de l’industrie de transformation de la pomme de terre, explique Statbel.
Après la forte baisse de la superficie consacrée au froment d’hiver en 2024, causée par les mauvaises conditions météorologiques lors des semis, celle-ci a augmenté de 19,5 % en 2025. Elle reste toutefois inférieure de 9,5 % au niveau de 2023. Malgré le temps pluvieux de l’automne 2024, la culture a pu être semée à temps. L’orge d’hiver, par contre, voit sa superficie diminuer de 25,5 % par rapport à 2024.
Du côté des céréales de printemps, la superficie consacrée au froment a diminué de 40,8 %, tandis que celle consacrée à l’orge a augmenté de 14,1 %. Les semis de maïs s’affichent également en recul : la superficie de maïs grain a diminué de 12,4 %, et celle de maïs fourrager de 2,6 %.
En raison des conditions météorologiques humides au cours de la première moitié du mois de septembre 2024, les semis de colza et de navette ont diminué de 20,1 %. Il s’agit de la deuxième baisse importante consécutive pour ces cultures.
Enfin, les betteraves sucrières enregistrent de moins bons résultats. La superficie qui leur est dédiée a diminué de 10,9 %, principalement en raison de la pression sur les prix du sucre.
Adieu veaux, vaches, cochons…
En mai 2025, la Belgique comptait 2,2 % de porcs en moins qu’un an plus tôt. Le nombre de porcelets de moins de 20 kg a légèrement diminué (-0,6 %) tandis que celui de porcs à l’engrais accuse un recul un peu plus important (-2,8 %). Dans cette catégorie, Statbel observe toutefois de grandes différences entre les catégories de poids.
Ainsi, le nombre de porcs pesant entre 20 et 50 kg a augmenté de 8,4 %, et celui des porcs pesant plus de 110 kg a même bondi de 33,9 %. Cette hausse pourrait être liée aux prix favorables du porc en mai dernier. En revanche, une chute de 12,7 % est observée pour les porcs à l’engrais de 80 à 110 kg.
Le nombre de porcs reproducteurs a faibli de 3,5 %. Cette baisse concerne toutes les catégories, à l’exception des truies saillies pour la première fois, dont le nombre a légèrement augmenté (+0,6 %).
Quant au cheptel bovin, il affichait un repli de 5,7 % en mai dernier. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette situation tels que, entre autres, le virus de la langue bleue ou les mesures politiques liées à la réduction des émissions d’azote, en Flandre.
Le recul est le plus fort chez les bovins de moins d’un an (-10,7 %). Il y a toutefois aussi quelques hausses : le nombre de génisses de plus de 2 ans destinées à la production de viande a progressé de 6,2 % et le nombre de génisses d’élevage de plus de 2 ans a augmenté de 5,3 %.
Le nombre de vaches allaitantes a diminué de 6,8 % et le nombre de vaches laitières de 3,8 %.
