« Peut-on maintenir des garanties de qualité en étant dépendant des importations de nourriture ? Non », estime Fedagrim dans un communiqué. C’est pourquoi l’association a mis au point une stratégie en dix points qu’elle présente jeudi à 15h au Cercle du Lac, à Louvain-la-Neuve.
La qualité du travail des agriculteurs belges doit être revalorisée et cela passe par des prix plus équitables, estime la fédération. Elle préconise donc d’offrir plus de visibilité aux produits nationaux en promouvant le label belge face aux importations. La sensibilisation des consommateurs aux conditions de production des agriculteurs, soumise aux variations climatiques et aux catastrophes agricoles, est également soulignée dans le pacte.
La création d’un observatoire des prix est ainsi envisagée : il fournirait en temps réel une information transparente et détaillée sur la formation des prix et des marges pour tous les maillons de la chaîne, du producteur au consommateur. De plus, les instances politiques sont appelées à défendre une uniformisation des normes d’exigence au sein de l’UE en termes de sécurité de la chaîne alimentaire, de bien-être animal et d’impact sur l’environnement.
Les producteurs doivent être mieux protégés pour que le métier subsiste, assure par ailleurs Fedagrim. Outre des régimes adaptés pour les pensions et les assurances, elle propose la création d’une banque de terres, l’accès aux terrains cultivables représentant un enjeu clef du secteur. L’association insiste enfin pour que les politiques agricole, alimentaire et climatique soient coordonnées car « une agriculture viable se développe de pair avec les enjeux climatiques, la production de nourriture et la gestion de la nature ».