Peste porcine africaine: la filière viande se constitue partie civile

Bien que la maladie n’ait pas encore éclaté dans les élevages porcins et qu’il n’y ait aucun risque pour la santé publique, la présence de la peste porcine africaine en Belgique a des conséquences économiques considérables pour la filière porcine.

En raison de la perte des marchés d’exportation et des ventes plus difficiles de porc sur le marché intracommunautaire, les éleveurs de porcs perçoivent des prix moins élevés pour leurs porcs que leurs homologues étrangers. En conséquence, le secteur de la transformation de la viande est confronté à des stocks croissants qu’il est impossible de commercialiser. Pour le secteur de l’alimentation animale, exporter est devenu très difficile. Pour la FWA, il est également important de reconnaître le sacrifice consenti par les éleveurs de la zone concernée, qui ont accepté à contrecoeur l’abattage de leurs animaux pour protéger l’ensemble du cheptel belge.

Les mesures sanitaires imposées exigent également des efforts supplémentaires de la part de tout le secteur. C’est pour ces raisons que les trois membres de l’Agrofront (Boerenbond, Algemeen Boerensyndicaat et Fédération Wallonne de l’Agriculture) et BFA (Belgian Feed Association) et FEBEV (Fédération Belge de la Viande) se constituent partie civile ensemble.

Cette participation à l’action en justice n’est pas uniquement symbolique. En se constituant partie civile ensemble, les organisations ont accès au dossier judiciaire concernant la peste porcine africaine et sont tenues informées du déroulement de l’enquête judiciaire.

Les fédérations exigent une enquête très approfondie sur la cause de l’épidémie de peste porcine africaine. À ce jour, la cause exacte de l’apparition de la maladie est toujours inconnue.

Le nombre de cas de peste porcine africaine chez les sangliers en Belgique continue d’augmenter. Rappelons enfin que les cas de contamination restent limités à un groupe dans la zone tampon définie dans la province de Luxembourg.