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L’agroéquipement français anticipe un maintien de sa croissance en 2019

Axema (l’équivalent français de notre Fedagrim), qui a confirmé le 18 octobre une prévision de croissance de 5 % pour l’agroéquipement en 2018, anticipe le maintien de cette tendance l’an prochain. De bonnes perspectives liées à l’amélioration des revenus agricoles.

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«  La reprise est là. Elle va se maintenir l’an prochain. » C’est ce que révèle l’enquête de conjoncture des industriels de l’agroéquipement (Axema). Plus d’un dirigeant sur deux déclare connaître une reprise économique.

Un résultat d’enquête confirmé par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) : le chiffre d’affaires des entreprises de l’agroéquipement affiche +6 % lors des six premiers mois de 2018. Le secteur des matériels d’élevage est de loin celui qui connaît la croissance la plus importante, suivi des matériels de transport, note Axema. Pour les équipements de semis, de plantation et de travail du sol, les équipements viti-vinicoles, le contexte semble porteur mais « plus difficile ».

Les perspectives d’activité restent positives au deuxième semestre pour 57 % des dirigeants (contre 47 % l’an dernier). Avec en tête, les matériels de semis et de plantation.

Concernant 2019, deux tiers des sondés anticipent une poursuite de la croissance (supérieure à 2 %) au premier semestre. Une conjoncture liée à l’amélioration de la situation financière des exploitations ces deux dernières années, selon le président Frédéric Martin. « Nous ne retrouverons jamais le niveau de 2013 », année record pour l’agroéquipement, tempère-t-il : « Depuis 2015, les investissements des exploitations agricoles sont plus raisonnés. »

Hausse des prix de l’acier

Autre ombre au tableau, Axema note une inquiétude sur les marges des industriels. Si leur taux se redresse à 23 %, le renchérissement des matières premières les met sous pression. Le syndicat pointe notamment une flambée des tarifs de l’acier, à +11 %.

Cette augmentation du prix des matières premières devient le premier facteur explicatif de la baisse des marges, selon 45 % des industriels interrogés (+ 31 points par rapport à 2017). Loin devant les faibles volumes de ventes (-35 points), l’augmentation des coûts liée à la réglementation (+2 points) et l’augmentation de la masse salariale.

Manque de main-d’œuvre

Le secteur de l’agroéquipement connaît aussi des difficultés de recrutement. « Nous observons une pénurie importante sur les capacités de production », souligne Frédéric Martin, voyant là « une des tendances montantes et préoccupantes de 2018 ». « Un tiers des dirigeants d’entreprises rencontrent de grosses difficultés de recrutement », avec un manque de chaudronniers, soudeurs, usineurs, appuie-t-il. « C’est l’un des principaux enjeux pour les entreprises sur les années à venir. »

Une attention est aussi portée à la « mutation profonde » du secteur agricole. Les entreprises investissent en Recherche et Développement 4,1 % de leur chiffre d’affaires en 2018 (contre 3,6 % en 2017). Axema explique qu’il s’agit de « développer des solutions innovantes, comme les agroéquipements plus intelligents et plus précis pour accélérer la transition écologique de la production agricole ».

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