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«La coopération au développement doit prioriser l’agroécologie»

Seulement 16% de l’argent que la coopération belge au développement dédie à l’agriculture va à des projets qui donnent la priorité à l’agroécologie, dénonce mardi la Coalition Contre la Faim sur base d’un rapport de l’UCLouvain. «Une opportunité manquée» pour le réseau de 20 organisations de développement belges actives dans la lutte contre la faim et la malnutrition, qui lance la campagne #Yes2Agroecology et appelle à doubler cette part d’ici 2023, au minimum.

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La coalition demande à la Belgique de faire de l’agroécologie une priorité pour l’agriculture et la sécurité alimentaire des pays du Sud. Cette approche applique des principes écologiques à l’agriculture, en prenant également en compte les aspects sociaux. «Bien que la coopération belge investisse des sommes considérables dans le secteur agricole des pays en développement, peu d’argent est consacré au soutien de la nécessaire transformation agroécologique des systèmes alimentaires dans le Sud», explique Olivier De Schutter, l’un des auteurs de l’étude et rapporteur spécial de l’Onu sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. Près de 40% du budget est consacré à des projets qui ne soutiennent pas du tout l’agroécologie, dénonce la coalition. «Le gouvernement et les institutions multilatérales soutiennent encore majoritairement un modèle agricole aux conséquences sociales et environnementales désastreuses», alerte Suzy Serneels de Broederlijk Delen et membre de la coalition. Les systèmes alimentaires émettent plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, rappelle la coalition. Ils sont également responsables de 80% de la perte de biodiversité et de la déforestation.

(Belga)

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