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L’Isuzu D-Max 1,9D à l’essai, à la recherche de la juste cylindrée…

Isuzu revient sur le marché du pick-up avec audace : en effet, la marque japonaise a misé sur le downsizing avec un moteur de 1.900 cc. Il s’agit de la plus petite cylindrée sur le segment ! Alors, bonne ou fausse bonne idée ?

Temps de lecture : 3 min

L’an dernier en Belgique, Isuzu occupait la 5e  place sur le marché des pick-up. Mais avec son nouveau D-Max, le constructeur japonais espère bien remonter en 3e  position et ainsi détrôner l’une des légendes du marché, le Toyota Hilux !

Dans la pratique, faible consommation

Dans le paysage automobile, le downsizing, c’est-à-dire la baisse de cylindrée, est à la mode. Grâce à cela, l’efficience des moteurs se renforce avec des valeurs de consommation et d’émissions de CO2 en baisse. Avec son 1,9 l, Isuzu entend donc montrer l’exemple dans le monde des utilitaires.

Oui mais voilà, en observant les chiffres avancés par la marque japonaise, seule la version double cabine de moyenne gamme (LS), en 2 roues motrices, affiche une consommation inférieure aux concurrents : 6,3 l/100 km et 165 g/km de CO2 en moyenne. Les autres versions offrent une consommation qui ne se démarque pas vraiment. Pire : elle se révèle même assez élevée sur notre version d’essai paré du plus haut niveau de finition (LSX), 4x4, en boîte automatique (7,8 l/100km et 205 g/km de CO2). Par contre, dans la pratique, le nouveau 1,9 l peut être assez frugal. Vivement donc que les nouveaux tests de consommation, plus proches de la réalité, débarquent cet automne ! Et même si certains confrères parlent d’une éventuelle diminution du downsizing dans le cadre de ces nouveaux cycles d’homologation, ici, nous aurions tendance à dire qu’Isuzu a choisi un « rightsizing » qui permet d’offrir des performances toujours correctes. Mais attention à ne pas aller plus bas ! On vous explique pourquoi.

Sa force : sa capacité de traction

Vous le savez mieux que personne, ce qui importe au niveau de la chaîne de traction d’un pick-up, c’est le couple ! Et avec sa nouvelle cylindrée qui remplace le 2,5 l, le moteur du D-Max propose une puissance quasiment inchangée de 164 ch, mais avec un couple qui diminue de 400 à 360 Nm, disponibles sur la petite plage de 2.000 à 2.500 tr/min.

Avec la nouvelle boîte automatique à 6 rapports d’origine Aisin, cette baisse de couple se ressent surtout dans les côtes, là où la boîte tend à rétrograder, tout en cherchant le bon régime et le bon rapport. Souvent au-dessus des 3.000 tr/min dans ces conditions, cela peut s’avérer bruyant.

Même si le cuir apparaît à certains endroits, la qualité des matériaux intérieurs ne casse pas la baraque.
Même si le cuir apparaît à certains endroits, la qualité des matériaux intérieurs ne casse pas la baraque.

Malgré cela, le D-Max réussit un joli tour de force : offrir une capacité de remorquage de 3,5 t et ce, quelles que soient la boîte et la déclinaison de carrosserie ! Et pour l’avoir testé avec une remorque chargée à un peu plus de 3 t, croyez-nous, il n’y a pas de stress à avoir, même si le mode semi-automatique se montre peut-être le meilleur choix.

Dans la moyenne… supérieure !

Sur la route, l’excellent châssis-échelle du D-Max offre une belle rigidité et donc, une tenue de route qui le place en haut du segment.

Du côté du franchissement, ses angles d’approche, de fuite et transversal de respectivement 30º, 22,7º et 49º le placent dans la moyenne. Il faudra cependant compter avec une garde au sol de maximum 235 mm, là où des concurrents font mieux.

Les dimensions de sa benne ne sont pas dans le haut du tableau mais il peut toute de même transporter entre 1.080 et 1.310 kg selon les versions.

Enfin, le D-Max fait très fort concernant le confort des passagers avant, mais surtout arrière, avec un espace royal et une banquette inclinée à 24º qui peut aisément accueillir trois adultes.

En conclusion, le D-Max rend une note de la moyenne supérieure mais attention, à l’avenir, à ne pas proposer plus petite motorisation !

Maxime Pasture

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