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Boucle du Hainaut: une seconde étude externe internationale a été lancée

Comme annoncé par le ministre wallon de l’Aménagement du Territoire, Willy Borsus, une deuxième étude relative au projet de Boucle du Hainaut porté par Elia a été lancée. De plus, le ministre est désormais en possession des 66 avis demandés à des organismes et services administratifs. Ils sont à l’analyse, tout comme les résultats de la consultation publique.

Temps de lecture : 3 min

Le 6 janvier 2021, le Gouvernement wallon a été saisi par Elia d’une demande de révision du plan de secteur relative à la réalisation d’une ligne électrique aérienne d’une capacité de transport de 6 GW à une tension de 380 kV, entre Mont-de-L’Enclus (à proximité du poste d’Avelgem), et le poste électrique de Courcelles. La procédure avait commencé par une phase de consultation préalable du public et des communes à l’initiative du demandeur.

En amont de la procédure éventuelle de révision du plan de secteur, Willy Borsus a souhaité être assuré de la nécessité de l’infrastructure mais aussi que les choix, notamment technologiques, opérés par la société Elia, qui orientent la définition du tracé et les conséquences qui en résultent en termes d’aménagement du territoire, bénéficient d’une assise suffisante sur le plan de l’expertise scientifique.

Une seconde experte indépendante

C’est pourquoi il a été décidé d’initié un marché d’expertise relatif à la « Contre-analyse des études réalisées par Elia » et portant analyse ampliative de l’expertise réalisée par « Jing Dai ».

Ce marché a été attribué le 27 avril 2021 à l’experte canadienne Ménélika Bekolo Mekomba, diplômée de l’École Polytechnique de Montréal et membre de l’équipe de planification du réseau d’électrique (production, transport et distribution d’électricité) de l’unique gestionnaire de réseau de la grande interconnexion du Québec (Hydro-Québec) pour lequel elle réalise les études de faisabilité, d’intégration et de maintenance requises pour déterminer les besoins du réseau électrique, assurer la fiabilité et garantir en tout temps l’alimentation des clients du réseau électrique.

Cette experte est donc totalement indépendante par rapport à Elia, ainsi que par rapport à l’expert qui a mené la première évaluation du choix technologique.

Avec quel délai ?

Le délai d’exécution est de 90 jours, avec une phase préalable de 10 jours pendant laquelle l’experte sollicite d’Elia les données nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Tant que les données n’ont pas été fournies, le solde du délai d’exécution (80 jours) ne court pas.

Le cahier des charges prévoit que l’objectivation du besoin doit s’appuyer sur une analyse des besoins en consommation, actuels et à terme, aux niveaux provincial, régional, national et international. Sur base de cette objectivation du besoin, il est prévu de déterminer la puissance nécessaire mais aussi d’évaluer les risques de saturation en cas de sous-dimensionnement ou de non-réalisation d’une nouvelle infrastructure.

De même, le cahier des charges pose explicitement la question de savoir si d’autres technologies de transport, une liaison en courant continu, d’autres niveaux de tension ou l’enfouissement peuvent constituer des alternatives crédibles au projet déposé par le demandeur.

66 organismes consultés

Par ailleurs, le dépouillement des résultats de la phase de consultation préalable du public est toujours en cours au sein de l’administration. L’avis de 66 organismes et services administratifs a également été sollicité afin de prendre en compte toutes les dimensions du dossier, à savoir l’aménagement du territoire, la santé, l’environnement, l’agriculture, le patrimoine…

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