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Scandale sanitaire au Brésil: l’Europe durcit le ton

En mars dernier, suite à des cas de fraudes à la viande avariée brésilienne qui aurait été exportée vers l’Union Européenne, la Commission avait décidé de réaliser des contrôles approfondis sur les lots en provenances du Brésil.

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Au total, 4.416 lots de viande ont ainsi été contrôlés depuis avril par des laboratoires européens. Il s’est avéré que 108 lots se sont vus refuser l’accès au sol européen principalement à cause de la détection de salmonelles dans la viande de volaille.

Cependant, le Commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, s’est dit très préoccupé par l’impact de la fraude et par le manque de coopération des Autorités brésiliennes. « Des actions immédiates de la part des Brésiliens sont nécessaires », a insisté le commissaire durant le Conseil européen des ministres de l’Agriculture du 12 juin.

Non-respect des normes européennes

Parallèlement, une visite d’inspecteurs européens a eu lieu début mai dans les abattoirs brésiliens. Cet audit a permis de constater des manquements systémiques dans le contrôle des établissements brésiliens et le non-respect des normes sanitaires européennes. Aussi, le commissaire européen à la santé et à la sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, a écrit début juin au ministre brésilien de l’Agriculture, lui demandant :

– le retrait de l’agrément de tous les abattoirs de chevaux qui étaient éligibles pour l’exportation de viande de cheval vers l’UE ;

– l’introduction systématique d’un contrôle microbiologique sur tous les produits de viande pré-exportés vers l’UE ;

– l’interdiction de soumettre de nouvelles demandes d’opérateurs brésiliens pour l’export de viande vers l’UE.

Le commissaire a également précisé qu’un audit de suivi sera effectué avant la fin 2017. « Si aucune amélioration de collaboration n’était constatée, la Commission prendrait des mesures appropriées supplémentaires », a-t-il ajouté.

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