2022 comme tournant pour la filière équine?
Le titre fait référence au thème de la conférence annuelle de l’European Horse Network et du MEP Horse Group, qui réunit fin novembre 2021 de nombreux acteurs de premier plan de la filière équine.

La conférence annuelle dont il est question ici réunissait Marc Wentein (président European Horse Network), Hilde Vautmans (présidente MEP Horse Group) et e.a. Ursula van der Leyen, présidente de la Commission Européenne, un trio bien ancré dans le monde équestre européen. Ce comité accueillit une trentaine de représentants de l’industrie du cheval en Europe.
La filière équine européenne
Au niveau européen, la part de la filière équine est impressionnante grâce à la présence de 7 millions d’équidés et d’énormes surfaces de pâturage. Quelque 800.000 personnes sont employées dans le secteur qui a un impact économique de 100 milliards d’euros. Les chevaux sont donc d’excellents « employeurs ». Un exemplaire très dynamique de l’industrie du cheval est la société belge Hippomundo, qui avait déjà publié une étude détaillée concernant les chevaux qui représenteraient notre pays avant le début des Jeux Olympiques 2021. Celle-ci démontra que 29 % des chevaux participant aux Jeux dans la discipline jumping avaient un passeport belge (14 BWP, 8 Zangersheide et 4 SBS). Les résultats de l’Olympiade sont désormais connus et notre élevage belge y aura joué le premier violon. Avec en plus en fin d’année, la proclamation du BWP comme meilleur stud-book au niveau mondial en matière de chevaux de saut d’obstacles.
Et les « gens avec des chevaux » dans tout ça
Mais heureusement, il n’y a pas que le sport de haut niveau ! De plus en plus de gens vivent en milieu rural, entourés d’un ou de plusieurs équidés. Pour la compagnie tout simplement, ou étant de petits ou de grands éleveurs. Ces gens sont souvent ravis avec un terrain qui n’attire plus les grandes exploitations agricoles. Souvent, ils produisent leurs fourrages ou ils les achètent dans des fermes voisines. Ils assurent également l’entretien de leurs terres et de leurs installations. Bref, ils sont responsables d’un environnement rural adapté au logement et à l’élevage de chevaux. EHS et MEP veulent donner une voix au secteur équin dans l’Union Européenne, avec une demande urgente pour un système de TVA réduit ou uniforme, ainsi qu’une reconnaissance des chevaux comme animaux de ferme.
Cinq priorités
La conférence s’est conclue par la signature d’un mémorandum avec 5 priorités pour le secteur :
– un tarif de TVA européen réduit et uniforme ;
– la reconnaissance des chevaux comme étant des animaux de ferme ;
– des solutions aux problèmes causés par le loup ;
– assurer le bon transport des chevaux ;
– prise de décisions scientifiques pour assurer et promouvoir la santé et le bien-être des chevaux.
Attirer l’attention des décideurs politiques européens